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SECOND HEAT (AOR Heaven / Import Allemagne) Par Jee Jacquet

Quelle sont les accointances entre ce nouveau projet, le groupe FM Alyson Avenue et Cloudscape (Hard rock/métal) ? Il s'agit tout simplement des mêmes musiciens, excepté le chanteur qui se contente, pour l'instant, de Second Heat ! Plus on en fait, mieux c'est, telle est la devise de ces suédois qui réalisent là un bien bon album de hard mélodique. Gros son, rythmique hyper carrée, bon chanteur, un guitariste volubile, ça pulse pas mal ! Même les claviers, plus ou moins présents selon les morceaux, sont utilisés de façon énergique. Autant vous dire qu'avec ça, on se retrouve face à un mur sonore assez compact. Second Heat me fait penser, dans sa démarche, à une autre formation suédoise : Last Tribe. Dénominateur commun : puissance, mélodie et talent ! Le 1er titre "Anything But Love" est splendide ; refrain bombastique, plutôt FM, super accrocheur, y'a pas de lézard, c'est du bon, du solide ! Et cela dure sur quasiment tout l'album qui contient aussi des morceaux limite métal et où la double grosse caisse est utilisée sans restriction ("Never Surrender", "What Am I Gonna Do"). Ils ont de l'expérience ces garçons là et l'aisance, la cohésion, se ressentent tout au long de l'album. Tout est en place, les morceaux s'enchaînent sans que nous prenne l'envie de passer à autre chose. Alors même si dans le genre, ce n'est pas forcément très original, ne boudons pas le plaisir qui nous est offert par ce groupe plein d'énergie.

JEFF SCOTT SOTO " Lost In The Translation " (Frontiers / M10) Par Jee jacquet

A la sortie du EP " Believe In Me " l'été dernier, certains ont eu très peur quant au prochain album. Pensez donc, 4 ballades sur 5 titres, fallait oser non ? Mais cela n'était qu'une opération marketing concoctée par le label, afin de présenter le morceau phare "Believe In Me", un petit bijou FM co-écrit par Neal Schon (Journey). On retrouve cette compo sur " Lost In The Translation " qui affiche une tendance résolument heavy. Le grand Jeff surprendra donc ceux qui n'attendaient qu'une resucée de " Prism " (2002) ou du soft en veux-tu en voilà. Pas d'invités à la pelle, juste le JSS band armé d'un nouveau batteur (Dave Dzialak). Une unité solide, compacte pour un album plus direct (y compris pour la production) qu'il faut éventuellement écouter plusieurs fois avant de bien accrocher aux mélodies, moins évidentes à saisir que celles de " Prism ". Il y a quand même "Believe In Me" et "High Time" dans le créneau FM, 2 ballades dont la plus extatique est "Beginning 2 End", un titre acoustique "Sacred Eyes" qui fait penser, dans la forme, au "39" de Queen. Pour le reste, c'est vitesse supérieure et énergie plein pot. Jeff, au top de sa maturité, chante avec sa verve habituelle et a certainement composé là quelques uns de ses meilleurs morceaux. On note aussi que le travail des 2 guitaristes (Howie Simon et Gary Schutt) qui officient sur l'album est plus pointu qu'auparavant mais c'est peut-être tout simplement le style qui leur donne plus de liberté. " Lost In The Translation " a de fortes chances d'apporter au JSS Band une audience plus large et qui sait, un peu plus de cette reconnaissance qui tarde à venir. En bonus : un titre inédit "Dulce Lady" et le vidéo clip de la ballade "If This Is The End". Ca va le faire en concert, alors venez nombreux le 24 octobre au Batofar !

SILVER " Addiction " (MTM / M10) Par Jee Jacquet

Très déçue par le précédent cd (Intruder - 2003), je n'attendais rien de ce nouvel opus. Certains musiciens (je pense principalement au guitariste Michael Voss), à force de se disperser, ne composent plus grand chose de bien et perdent de leur crédibilité. " Addiction " remet les pendules à l'heure et s'inscrit dans la lignée des deux 1ers albums avec une once d'originalité en prime. Plus présent au niveau de l'écriture, le fameux Michael Voss a fait des efforts et contribue largement à la réhabilitation du groupe avec cette nouvelle réalisation (La 1ère sur MTM, le band ayant abandonné le label Point Music). On retrouve la marque de fabrique Silver, production feutrée, mid tempos, voix rauque de Gary Barden qui, lui aussi, semble avoir retrouvé sa forme vocale. Andreas Broon (ex-Sisters Of Mercy) est encore une fois présent pour les chœurs et sa participation apporte un petit plus très agréable. Quelle joli filet de voix ! Tommy Denander (décidément, il est partout celui-là !) contribue aux soli de guitare sur "Addiction" et cela se sent. Beaucoup d'éléments positifs donc pour cet album. "Never Let Me Go", "I Saw", "Why Did You Come Back" sont dans la lignée de ce que Silver nous a offert de mieux en début de carrière. Soft, mélodique, accrocheur. "Addiction" et "This Is My Life" se démarquent du reste, surtout le dernier cité, aérien, très beau avec une touche sympho vers la fin (les claviers sont tenus par Don Airey). Le groupe est donc capable d'innover, de sortir du schéma classique, alors pourquoi ne le fait-il qu'avec parcimonie quand le résultat est aussi bon ? En tout cas, voilà un album tout à fait plaisant.

707 "The Bridge" (MTM Classix / M10) Par Jee Jacquet

Après la réédition du classique Megaforce, MTM sort de sa besace un album encore jamais édité de 707. Enregistré en 1981, "The Bridge" resta dans les tiroirs de la maison de disques qui souhaitait des compos différentes ainsi qu'un autre chanteur. 23 ans plus tard, 707 propose l'album à MTM qui voit là l'opportunité de sortir 11 inédits auxquels seront ajoutés 3 bonus tracks. Youpi pour les fans et amateurs de pièce rare ! Bien que remasterisé et remixé, les marques du temps n'ont pas épargné "The Bridge". Certaines réalisations vieillissent mal, celle-ci peut figurer sans mal en tête de liste. Le chanteur de l'époque : Phil Bryant, n'avait rien d'exceptionnel, au contraire de Kevin Chalfant qui prit sa place sur Megaforce. Musicalement, nous avons affaire à de la FM à consonance parfois prog, dans le style des 1ers Styx, par exemple. Les guitares possédaient ce son typique des années 70/80, complètement suranné aujourd'hui, et les mélodies, ornées de quelques chœurs suaves, faisaient souvent mouche. "The Bridge" contient de bons morceaux, plaisants à écouter si l'on fait abstraction du son et de l'atmosphère dégagée. Les 3 bonus tracks sont de la même trempe que l'album (des chutes de studio) ; le mieux étant "The Girl With The Broken Heart". Un album live est attendu pour la fin de l'année (sur un autre label) et il est même question d'une reformation de 707 pour quelques concerts. Y'en a qui n'ont pas froid aux yeux ! En attendant, je m'en vais écouter quelque chose de plus moderne car les "vieilleries" de ce genre ne m'ont jamais enthousiasmé.

Jeff Scott Soto " Believe In Me " EP (Frontiers / M10) Par Jee Jacquet

Le grand Jeff est de retour, non pas avec un album mais un EP 5 titres (quand même !) contenant, en prime, un clip vidéo. Une mise en bouche avant la sortie de "Lost In The Translation" en septembre prochain. Le titre phare "Believe In Me", co-écrit par Neal Schon (Journey) qui tient également la guitare ici, est très FM et les soli de monsieur Schon donnent un petit air de Journey pas désagréable du tout ! Belle mélodie, entraînante à souhait et parcours vocal impeccable, bien sûr ! La suite est constituée de …4 ballades. Non, ce n'est pas une plaisanterie et malheureusement, ces douceurs s'avèrent plutôt moyennes si ce n'est la reprise pleine de charme de Takara "A Shade Of Blue". Les 3 autres ont tout l'air de chutes de studio, à croire que ce EP est du remplissage pur et simple. Jeff Scott Soto nous a pourtant habitué à beaucoup mieux. La déception continue avec le clip de "Believe In Me" qui remporte la palme de la mocheté. Des effets nuls qui déforment tout, des couleurs fadasses, une horreur ! En résumé, seul le 1er titre est intéressant mais comme il figurera sur l'album à venir …Espérons que celui-ci fera fi des ballades au profit de bons morceaux Hard FM.

SHORTINO/NORTHRUP "Afterlife" (MTM / M10) Par Jee Jacquet

L'alliance du chanteur Paul Shortino (Rough Cutt, Mitch Perry) et du guitariste Jeff Northrup (Cage, XYZ) remonte à 1993. Après un 1er cd (réédité en 2003 avec 4 bonus tracks), les 2 musiciens vaquèrent à d'autres occupations avant de se retrouver pour la préparation d'une nouvelle galette en début d'année 2004. Celle ci est beaucoup moins pêchue que la 1ère et demande plusieurs écoutes pour bien l'apprécier (ou la rejeter définitivement). "Afterlife" est surtout composé de morceaux lents qui ont un petit quelque chose d'envoûtant, principalement au niveau du chant ("Like A Stone", "Gypsy Soul", "Prisoner"). La voix rauque de Shortino est efficiente, un poil plus "sage" sur ce style de chansons que celles orientées hard rock comme "Slave" et "As I Fall" où la hargne déployée nous remémore le passé heavy du chanteur. Jeff Northrup s'est lui aussi calmé, parfois presque trop classique dans son jeu de guitare. Cela n'empêche pas quelques moments trépidants et de belles harmonies (voir l'instrumental "Mark My Words"). 2 titres calibrés rock, steel guitare à l'appui, réchauffent l'atmosphère et sont inhabituels du tandem qui œuvrait jusque là dans le créneau hard rock sans en dépasser les limites. L'envie d'essayer autre chose sans doute. En tout cas, c'est plutôt réussi. Tommy Denander, vieil ami de Northrup, est venu interpréter un solo de guitare sur "Feel Again" (l'un des morceaux les moins bons) et Johnny Edwards (Foreigner, Royal Jelly) joue les choristes sur 3 pistes. Le plaisir des musiciens est évident mais l'on aurait souhaité plus d'énergie là-dedans, même si l'album atteint une moyenne tout à fait raisonnable. Nos 2 lascars se sont assagis mais tiennent encore la route et ce n'est déjà pas si mal. A écouter tranquillement.

SIDEBURN "Gasoline" (Point Music / Import Allemagne) Par Franck Leber

SIDEBURN nous revient en force et c'est toujours avec grand plaisir que nous suivons ce groupe suisse qui avait sorti en 2002 "Crocodile", au mordant mélodique incontestable fait de rock, de sueur et de guitares très AC/DC. Après une année 2003 consacrée à leur nouvel album "Gasoline" et aux concerts échevelés en Suisse et en Allemagne, recevoir leur cd fut une joie immense. Le poser sur la platine et se plonger dans une écoute intense fut encore un autre moment de bonheur. Car ne vous y trompez pas, ces gars-là ont la science du rythme, du punch et en 43 mns intenses faites de riffs, de voix rocailleuse (super Roland en pleine forme) et de mélodies acérées, SIDEBURN nous fait tout dans la continuité de "Crocodile", avec en prime des morceaux alléchants, bouillants et enthousiasmants. Je ne résiste pas au plaisir de vous les narrer. Cela démarre par un "Baby don't care" très rock, très accrocheur et les solos ravageurs affolent d'entrée, on se croirait revenu au temps béni du rock ! Et la suite nous régalera encore plus. Arrive alors "Gasoline", morceau phare plus en rythme et plus incisif encore, avec de la mélodie et de la pêche, çaroule ! Le côté rock est très plaisant et ça continue avec ces morceaux impeccables comme "Walls of shame", "Gansgter lover" ou "Black Sheep", tous ont de la force, du poids, de la sueur et un sacré punch. Pas une minute d'ennui, c'est du rock en barre comme nos musiciens savent si bien l'interpréter. J'insiste sur la justesse des sonorités, des riffs et de l'énergie si bien contenue que ces morceaux délivrent, on nage en plein bonheur, avec toujours des solos si bien distillés, qu'ils donnent la chaire de poule. La voix particulière de Roland, si proche de cette musique exaltante, est un modèle du genre et nous régale sans arrêt. Il y a tout de même une évolution par rapport à "Crocodile", c'est cette maturité acquise au cours de leurs concerts et le son infiniment plus clair et plus fort, qui contribuent à donner aux compositions une force et un attrait que l'on découvre au fur et à mesure, avec plus de conviction à chaque fois. Penchez-vous sur les titres mélodiques que sont "Giov in L.A", un modèle du genre, le bluesy "Never kill the chicken" ou le saignant "Rip it up" et vous comprendrez alors que le hard rock de SIDEBURN possède une forte authenticité et une identité propre, si bien développées tout au long des 11 morceaux de cet album magnifique. Avec David Pariat à la guitare, Roland Pierrehumbert au chant, Fred Gudit à la rythmique, Lionel Blanc aux fûts et Michel Demierre à la basse, découvrez ce talent indéniable et cette fougue bien présente qui font le parfum du rock de SIDEBURN !

SAM ALEX "Pieces" (SKY Productions) Par Franck Leber

Issu des 80's avec Avalon puis Sheela, avec le rock de ces années-là dans le sang, puis avec Tokyo Rose au début des 90's, SAM ALEX rencontre à cette époque Bobby Altaver. Cet événement va le marquer puisqu'une collaboration intense va naître au sein de Tokyo Rose tout d'abord, pour les 2 albums "Dream Dancer" et "Fear The Winter" dont certains morceaux se retrouvent sur le présent album. En 1995 c'est le split de Tokyo Rose et le retrait de SAM ALEX de la scène musicale pour quelques années. Il retrouve Bobby Altaver en 2001, qui a œuvré au sein de Affair et rentre en studio pour un maxi single "Believe" dont les morceaux originaux plus d'autres viendront constituer ce fameux album qui sort aujourd'hui. Après cette histoire déjà riche, venons-en à cet opus. La force principale en est la mélodie alliée à un jeu de guitares épatant, dont Bobby Altaver est le principal artisan. Les 5 premiers morceaux sont étonnants de fraîcheur, de verve musicale, de spontanéité, il y a du rythme dans "Back in love", de la sincérité dans "Do it your way", du punch et des refrains dans "Chance to win" notamment. Mais ce qui caractérise ce cd avant tout est la force mélodique, l'entrain sans cesse renouvelé de ces musiciens et la voix chaude, suave, aux accents FM non dissimulés de SAM ALEX est un vrai régal. Avec Michaël Schwager aux fûts et Armin Woods aux claviers imposants, la touche FM est incontestable et nous emmène tout au long des 11 titres aux confins de cet univers chatoyant. Ecoutez "Dancing with tears in my eyes", reprise de Ultravox typiquement FM aux claviers alléchants, "Feel the fire", un must FM avec refrain entêtant et guitares cristallines ou autre "Tears falling". Vous serez convaincus de l'imposante facilité de composition de ces musiciens, malgré une production un peu floue et brute parfois. Certes ce sont des morceaux classiques issus des années 80 et 90, qui nous rappellent la FM d'antan et ce retour en arrière n'est pas déplaisant car ils sonnent et donnent toujours des frissons. Bien sûr il y a des reprises comme "Magic Breeze" de Robby Valentine, mais si bien interprétée que le régal est au rendez-vous. Plongez-vous sans retenue dans ces solos de guitares certes conventionnels mais si bien exécutés et terriblement efficaces ! www.sam-alex.com

SHUT "Excruciating Pleasures" Par Jee Jacquet

Gary Schutt est actuellement plus connu pour son rôle de bassiste au sein du JSS Band que pour ses réalisations solo. Les choses ont peut-être une chance d'évoluer avec "Excruciating Pleasures", 3ème album de Gary, enregistré sous le nom de Shut Band. Ce cd est le plus complexe, le plus mature, assez déjanté aussi du guitariste / bassiste / chanteur / compositeur / producteur et…oui, il sait tout faire et avec une maîtrise qui force le respect. Ce garçon est incroyable. Il signe 12 morceaux surprenants dont certains rappèlent Freak Kitchen pour les parties de guitares délirantes, la façon de chanter (sérieux s'abstenir !), les breaks et autres petites choses. A ce titre, je citerai principalement "Mental Ward", "Wish You Dead", "Someone New" où la rage contenue dans le chant, les passages guitare/basse, les soli, sont renversants mais aussi "Drama Queen" et "Psycho Bitch" dans un registre plus mélodique. "Therapy" est découpé en plusieurs thèmes, un peu à la façon de Dream Theater, glissant d'une ambiance ballade (piano) à un rythme plus métal (guitare/claviers) et ainsi de suite. Dément ce morceau ! "I'm In Love" est axé sur la guitare acoustique, "Crave" transmet une franche sensation de malaise avec son chant torturé et son atmosphère glauque et l'on note au passage, que les textes n'ont rien de favorable envers les femmes ! Chaque compo possède sa particularité, des sons de guitare variés, quelques effets vocaux par ci par là, pas mal de hargne et un côté fun pas déplaisant. A tout niveau, la progression est signifiante et plus particulièrement en ce qui concerne la construction des morceaux et du jeu de guitare qui se révèlent assez impressionnants. Gary Schutt va 10 fois plus loin que son "Playthings" (1999) déjà bien intéressant musicalement et aborde ici un virage quelque peu inattendu mais complètement réussi. "Excruciating Pleasures" est un album inspiré, original, puissant et très bien produit de surcroît. Vraiment trop bon ! Pour vous procurer cette merveille : www.SHUTworld.com Allez-y, c'est pas cher et ça vaut franchement le coup.

SHANNON (Anvil Corp / Wagram) Par Franck Leber

Si vous voulez des sensations, des frissons, de l'énergie, de la mélodie, des claviers, des guitares puissantes et tonifiantes, alors Shannon est pour vous. Car cet album est une véritable ode au hard FM musclé et nous ne nous privons pas de saluer ce nouveau venu. Nouveau ? Pas tant que cela, Olivier Del Valle a chanté pour Jannylee cela fait longtemps mais la construction pierre par pierre de cet opus a nécessité des années de labeur, avec des hauts et des bas. Mais le but est atteint, ô combien atteint. Cet album regorge de mélodies, de rythme et de densité : témoin "Heartbreaker" qui ouvre le cd dans un rythme FM superbe avec des solos impeccables, chœurs et claviers enchanteurs , puis "Love in Hollywood" arrive, en plus rock, plus acéré encore aux guitares grisantes pour élargir le champ d'action mélodique de ce début. "Billion dollars rain" éclate par son ton plus agressif mais façon AC/DC avec Olivier à la voix rocailleuse très convaincante. Difficile de rester de marbre à l'écoute de ces morceaux fort enthousiasmants. Le suave et doucereux "She's a liar" vient ajouter une touche de FM et est superbement interprété. Impossible de passer sous silence "Wild, wild, wild" déjà culte, morceau énorme par le talent d'écriture. Cette mélodie et ce refrain vous cloueront sur place, c'est un titre qui reste gravé en mémoire par sa rythmique insolente. Impressionnant ! Puis vient "Scared to war", impétueux, d'une force inouïe, vous pâlirez à l'écoute de ces guitares et de cette batterie follement assassines, encore un morceau d'anthologie ! On reste sans voix. Les refrains sont là tout chauds, les musiciens Patrice Louis (guitares) et Thierry Dagnicourt (claviers) enfoncent encore et encore le clou sur ces titres alléchants et terriblement accrocheurs : "Ready for the sky", "Goin' crazy" et autres "Father". C'est un plaisir inassouvi ! Un fait important : la production est de grande qualité et vous trouverez dans cet album à la fois de la FM, du rock pur et dur, du hard rock énergique. C'est la véritable prouesse de ce cd : donner à tous un plaisir intense par sa palette musicale très riche, très mélodique et on ne peut pas résister à ces compositions qui donnent un souffle nouveau au vrai hard rock français. Chapeau, Messieurs, quelle fraîcheur et quel bonheur !

SEVENTH KEY "The Raging Fire" (Frontiers / M10) Par Jee Jacquet

Accueilli avec forts éloges lors de sa sortie, le 1er Seventh Key n'en semblait pas pour autant un projet à plusieurs volets. Erreur puisque 3 ans plus tard surgit ce second chapitre, écrit par le même duo de choc : Billy Greer (Kansas) / Mike Slamer (City Boys, Streets, Steelhouse Lane). Bien que moins percutant, le matériel de "The Raging Fire" est de qualité. La différence s'inscrit au niveau des rythmes (plus de mid-tempos), des atmosphères (plus lourdes) et de certaines lignes progressives qui peuvent nous remémorer Kansas ("You Cross The Line", "Winds Of War"). L'album nécessite plusieurs écoutes pour en capter certaines subtilités, principalement en ce qui concerne les lignes de guitare. Mike Slamer nous la joue tout en subtilité, efficace, incisif comme à son habitude et gère la prod haut la main. Billy, s'il était encore besoin de le prouver, n'est pas seulement un bon bassiste mais aussi un chanteur de haut niveau qui devrait remplacer Steve Walsh (dont la voix n'est plus qu'un ersatz de ce qu'elle était) au sein de Kansas. Des compos étincelantes, calibrées hard FM : "The Sun Will Rise", "Always From The Heart", "An Ocean Away" (très teintée Steelhouse Lane) jalonnent ce cd aux arrangements racés. On sent le désir de perfection chez ces musiciens et c'est tout à leur honneur. Même si certains titres ne sont pas trop évidents à saisir du 1er coup, il faut reconnaître la technique et la maîtrise déployées pour offrir quelque chose de dissemblable du 1er album. Nous avons même droit à un cadeau bonus : le clip de "Away From The Heart" ainsi qu'une interview de Billy Greer et Mike Slamer. Un programme tout à fait réjouissant !

SHAKRA "RISING"
Par Franck Leber

Pour une nouvelle, c'est une nouvelle : SHAKRA chez NTS, c'est de l'or en barre pour nous les amoureux de hard-rock mélodique qui sent la sueur, le feeling, l'enthousiasme et l'énergie brute. Car nos musiciens suisses en sont (déjà !) à leur 4ème album studio (sans compter le "Live Side"). Ils nous proposent toujours ce rock taillé dans le diamant, des mélodies épatantes, ce son de guitare énergique, lié à une voix rocailleuse bien travaillée et tellement emballante. Certes ils ont changé de chanteur, Mark Fox reprenant les rênes de façon ô combien efficace et qui semble être fait pour s'intégrer dans ce groupe si performant sur scène, d'après ce que nous en savons. Le cd commence de façon tonitruante par un morceau en diable aux refrains ravageurs et aux guitares de plomb. "Now or Never" nous ravit à l'extrême et on se surprend de suite à taper du pied, en nous monte le plaisir intense et frémissant de ce rock imparable, fait pour durer. Le duo basse-batterie (Olivier Linder - Roger Tanner) nous procure des sensations indéfinissables, ça cartonne dur ! Comment vous parler de tous ces titres alléchants, les guitares en solo (Thomas Muster - Thom Blunier) excellent sur "Now or Never" et régalent nos oreilles sur "Little stories" ou "Sign in the sky", véritables perles de ce hard rock fou, fou, fou. "Too good for me" possède un rythme, un son si percutant que l'on voit passer ce morceau trop rapidement avec une énergie brute qui ravit. La ballade "I will be there" met en lumière le savoir-faire de nos musiciens, Mark Fox montre ainsi l'étendue de son registre avec bonheur. Les refrains sur "My life, my world" et sur "Fight the fire" tiennent l'auditeur en haleine, on se demande jusqu'où ils iront. Les morceaux ne sont pas trop longs pour rester incisifs et intenses : seule exception "Trapped" qui donne un tonus et un aplomb à leur musique, véritablement enthousiasmante et énergique. La monotonie n'existe pas dans le monde de SHAKRA et même si vous trouvez que les titres sont construits sur le même moule, le plaisir procuré sera renouvelé à chaque nouvelle écoute. Ne les ratez pas sur scène en octobre prochain avec Royal Hunt. Cela devrait décoiffer ! Keep on rocking !

SARACEN " Red Sky " (Now & Then - Import UK) Par Jee Jacquet

Il y a 22 ans, Saracen sortait son 1er album" Heroes, Saints & Fools". Considéré comme l'un des meilleurs nouveaux groupes de rock progressif de son époque, celui-ci arrêta pourtant sa carrière en 1985 après un 2ème opus. Remodelée autour de 3 des membres originaux, la formation reprend du service avec ce très bon "Red Sky". Très bon, même si l'on y trouve des classiques (retravaillés) de Saracen mêlés à du matériel plus récent. Très bon, même si le style, pas mal teinté 70's/80's évoque une époque révolue. D'un autre côté, la production moderne donne une bonne dynamique aux morceaux et il n'y a rien à qualifier de mou là-dedans. Les guitares sont d'ailleurs assez rock (Rob Bendelow) et les rythmes s'accélèrent régulièrement au cours des breaks. De grands morceaux, il y en a beaucoup. "We Have Arrived" (Change Of Heart - 1982), "Horseman Of The Apocalypse" (1er album), la ballade acoustique "Castles In The Sand" qui rappèle Kansas (le chanteur a un timbre de voix très proche de celui de Steve Walsh), une bonne dose de hard rock avec "Jekyll & Hyde"... Et c'est avec joie que l'on retrouve le légendaire "Heroes, Saints & Fools", fabuleuse compo bâtie sur divers tempos, qui fit, à elle seule, presque toute la réputation de Saracen. En fait, "Red Sky" ne comporte quasiment que de bonnes choses et l'on sent, chez les musiciens, une réelle conviction, un plaisir évident de jouer. Ce retour ne semble pas dicté par une raison commerciale mais bien pour le plaisir de la musique. Un album bien intéressant ma foi, et qui a le son. A découvrir sans attendre.

SAYIT " Louder " (MTM/M10) Par Jee Jacquet

Sayit est un guitariste suédois possédant 2 albums à son actif. Toujours entouré de multiples invités, sa carrière n'a malheureusement pas intéressé grand monde à ce jour et je ne pense pas que ce nouveau bébé y change quelque chose. C'est l'excellent Geir Rönning (Radioactive, Prisoner) que l'on retrouve au chant et Tommy Denander (Prisoner, Radioactive) aux claviers et à la production. Ce dernier a toujours participé aux albums de son vieux pote Sayit, sa présence ici n'est donc pas surprenante, ni le son , très proche de celui de Radioactive. Plus rock que les 2 précédents cds, "Louder" ne va pourtant pas loin dans l'exploration musicale. Le côté trop propre et trop répétitif des guitares et des claviers ne colle pas avec le ton parfois agressif du chant. On sent que l'énergie est là mais on la retient volontairement. "The Queen" et surtout "That Ain't Me" (écrit par Denander/Rönning au temps du projet Rainmaker - 2000) sont les 2 seuls morceaux vraiment intéressants. Les 10 autres se laissent écouter mais ne captent pas l'attention à long terme. Désolé m'sieur Sayit mais même si tout est bien fait, nickel et tout et tout, il manque un minimum de puissance de feu à tout cela pour que nous y trouvions notre bonheur.

SCOTT SUDBURY " GET THE PICTURE " (Bad Motor Sccoter - USA) Par Jee Jacquet

Voici le 2ème album de Scott Sudbury, auteur/compositeur basé à Memphis, Tennessee. Scott a du talent à revendre et l'on se demande pourquoi aucun label spécialisé ne s'est encore penché sur son cas. En effet, sa musique est non seulement de très bonne qualité mais apporte une onde de fraîcheur appréciable. Plutôt axé sur le rock, le style mêle énergie, mélodies entêtantes, très entraînantes et soli de guitares pleins de vivacité : "I'm A Freak", "Give A Damn", "Good enough For Me"…D'autres morceaux sont plus pop/rock comme "Just Fine", "It Must Be You", "Dear Yesterday (The Note)". Démarche complètement actuelle et qui porte ses fruits car la totalité de l'album s'écoute avec grand plaisir et bonne humeur ! Scott est, de plus, bon chanteur et bon guitariste. Rock ou armé de sensibilité dans l'interprétation des ballades ou morceaux au rythme lent ("I've Heard It All Before", "Cover Me"), il propose aussi des textes consistants et ses compositions sont drôlement bien ficelées. La classe, quoi ! La production (de bon niveau) est assurée par Alan Mullins qui seconde également Scott pour les guitares et joue de la mandoline, de l'orgue Hammond, entre autres. On apprécie ce mélange de sonorités, les quelques chœurs sur les refrains et ce petit côté Bryan Adams (à ses débuts). Du tout bon à savourer sans restriction ! www.scottsudbury.com

SHEELA " Straight Hearted Ones " (LBT Records - Allemagne) Par Jee Jacquet

Quel bon album que voilà ! Certains ont peut-être encore en mémoire les antécédents de ce groupe Allemand, à savoir 3 réalisations échelonnées sur une période de 9 ans et des tournées en compagnie de Saga, Fates Warning, Nazareth. Un tout nouveau cd "Process" sortira très prochainement mais en attendant, j'ai jugé bon de vous dépeindre son prédécesseur : "Straight Hearted Ones". Mieux vaut tard que jamais et merci au manager de Sheela pour cet envoi ! L'intérêt de cet album réside en son contenu diversifié. FM ("Again now"), Rock ("Power"), Prog métal ("Cut off", "Call it desesperation"), Rock à tendance progressif ("Symbols breakdown", "Straight hearted ones"), les musiciens maîtrisent chaque style comme il faut. On sent de l'enthousiasme, de la conviction dans leur démarche et de ce fait, passer d'un genre musical à un autre n'est absolument pas déroutant pour l'auditeur. Ils ont l'art et la manière de s'y prendre et la production, assurée par le clavier Markus Teske est de très bon niveau. La section rythmique est particulièrement balaise, bien mise en valeur et les claviers utilisés de façon mélodique ou plus prog agrémentent savamment le tout. Il y a un petit quelque chose de Saga sur certains morceaux et retrouver Michael Sadler (Saga) au chant sur "Can't find my way home" et "Feed your heart" est une agréable surprise ! Inutile de préciser que l'on sent l'influence Saga sur ces 2 excellentes chansons ! Le dernier titre (un bonus) est une reprise du standard "Born to be wild". Sheela nous en offre une version moderne qui ne manque pas d'attrait. Décidément, ce groupe est étonnant ! On peut aussi signaler que le batteur (Jacky Voutay) est français, tout comme le designer de la pochette (le peintre Ibara). Je vous conseille donc cet album qui sort de l'ordinaire et rendez-vous pour le prochain opus ! http://sheela.de

SILVER " INTRUDER " (Point Music - Import Allemagne) Par Franck Leber

SILVER en est déjà à son 3ème album en 3 ans. Après les succès des 2 précédents, on s'attendait à quelque chose de différent certes mais surtout d'explosif ! Hélas, le soufflé semble être retombé et la flamme qui animait nos musiciens lors de leur 1er effort, semble belle et bien éteinte. Soyons clairs, ce nouveau cd est terriblement décevant et j'oserai préciser affligeant. Vous écrire tout cela n'est pas jouissif mais il le faut. Parlons un peu de "Intruder" alors. Certes le morceau du même nom ouvrant l'album permet de croire l'espace d'un instant en leur magie. Gary Barden au chant est toujours aussi convaincant mais il s'étiole au fil des morceaux, même si sur "Bleed" où l'intro au piano nous fait un peu saliver ou sur "Shine on you", très balladesque, il nous offre quelques étincelles. On aurait pu s'imaginer de bien meilleures choses vu le line-up : Bernie Tormé aux guitares, Don Airey aux claviers, Bertram Engel aux fûts et Bob Daisley à la basse, sans oublier les apparitions (le mot est juste) de Tommy Denander sur "Intruder", ce qui rehausse le morceau et de Michael Voss aux guitares. Mais comment vous narrer un album qui ne possède aucune âme, aucun feeling, dont les morceaux sont plats, mous et pas assez représentatifs de ce qu'a pu nous proposer le groupe ces 2 dernières années ? Cela oscille entre un hard rock sombre à la rythmique lourde parfois (comme sur "Drowning") et un rock mélodique de bas étage pas très reluisant. De plus, l'instrumental "Dance with the devil" vous fera bien bailler, avec sa batterie trop en avant. Une fois l'album écouté, on se surprend à se demander ce qu'il contient ! Dommage car le son semble correct et la production à peu près à la hauteur, ces qualificatifs sont faibles pour nos amis de SILVER qui, il faut le dire, nous avaient habitué à plus de grandeur d'âme et de magnificence. Ce sera pour la prochaine fois, si Michael Voss, son gourou, décide de venir participer un peu plus et élever le niveau du groupe qui est vraiment tombé bien bas

SIN " Somewhere Into Nowhere " (MTM/M10) Par Jee Jacquet

Formé l'an dernier par le guitariste allemand Deddy Andler et le chanteur anglais Jason Marks, Sin officie dans un hard rock mélodique moitié classique, moitié moderne. Est-ce l'amalgame guitare acoustique/guitare électrique qui fait la différence ? Ou peut-être la voix aux intonations bluesy de Jason ? Toujours est-il que l'on n'a pas l'impression d'écouter un groupe "qui sonne typiquement allemand", ce qui est un bon point en soi. Sin s'éloigne donc un peu des schémas classiques (la plupart du temps) et tape aussi dans les up-tempos bien rock ("Somewhere Into Nowhere", "Learning To Live") ou plus FM avec "Rain", "All Or Nothing" et la ballade "All Of My Heart". Deddy est un bon guitariste, aussi à l'aise pour les rythmiques heavy que pour les envolées harmoniques et les soli pointus (ses héros sont Jake E.Lee et Bruce Kulick). On lui doit également la production, assurée aux côtés du bassiste Wolfgang Frank. Pas mal du tout pour un 1er essai. Il manque juste un petit quelque chose à Sin pour passer la barre supérieure mais en attendant, ce "Somewhere Into Nowhere" est quand même bien intéressant. Un nouvel outsider ?

MARK SPIRO " King Of The Crows " (Atenzia - Import Suède) Par Jee Jacquet

La carrière de Mark Spiro est très longue, très riche et quasiment rien de ce qu'il a pu composer à ce jour, pour lui ou d'autres, n'est à jeter. On lui doit, en tant que co-compositeur, 7 des 11 morceaux du 1er Giant et son nom figure sur nombre de galettes FM. "King Of The Crows" est le 6ème opus solo de Mark Spiro, construit sur une période de 4 ans. Toujours entouré de pointures pour le seconder dans ses travaux d'écriture, il s'est contenté pour cet album, d'embaucher 4 participants dont son vieux copain Tim Pierce (également guitariste) ainsi que John Waite pour la chanson "Julia". Un poil plus soft qu'auparavant, la musique reste de qualité car interprétée de main de maître, soignée dans tous ses détails avec une prod nickel. Confort d'écoute garanti ! 3 morceaux portent la griffe habituelle de l'artiste, le reste se veut plus intimiste, guitare sèche à l'appui, mélodies toutes jolies : "After You", "Cracked", "Just Another Freak". Mark essaierait-il de trouver un second souffle en glissant de cette façon vers des compositions certes agréables mais peut-être trop tamisées par rapport à ce que l'on a connu jusque là ? La différence est grande comparée ne serait-ce qu'au précédent album "The Stuff That Dreams Are Made Of" (1999) qui ne manquait pas de rythme. Une petite aparté vers des sonorités dans l'air du temps pour "Saving Grace", un parfum Beatles avec "Everybody Needs" et la voix rauque de Mark Spiro, toujours aussi craquante, pour enrober le tout. Globalement, nous avons là un album plutôt soft mais qui n'en demeure pas moins agréable. Une autre facette de Mark Spiro à découvrir.

SHADOWMAN "Land Of The Living" (Escape Music / Musea) Par Jee Jacquet

2 membres de Thunder (Chris Child à la basse, Harry James à la batterie), 1 ex-FM (Steve Overland) et le guitariste de Heartland (Steve Morris) pour un album rock qui n'a d'autre prétention que de nous faire passer un agréable moment. En gros, rien de transcendant mais un bon feeling et la voix de Steve Overland qui est sans aucun doute l'un des atouts majeurs de Shadowman. Quelques accords de blues "How Does It Feel", "Waiting For The Good Times", "Silver Lining" ; du cor (joué par Mike Walsh, Departure) sur "Land Of The Living" et 2 morceaux qui accrochent particulièrement bien ("Those Days Are Gone", "If I Had Wings"), plus énergiques et mélodiques que les autres. L'album tient la route, son petit côté bluesy n'est pas déplaisant et entendre le sieur Overland chanter est toujours un plaisir. Cela dit, il est dommage qu'il ne mette pas son talent au service d'un projet plus relevé. Les compositions sont un poil trop convenues mais c'est bien produit et interprété comme il faut. Je précise que "Land Of The Living" n'a rien à voir, musicalement, avec Thunder ou FM. Du rock, un point c'est tout.

STREET TALK "Destination" (MTM / M10) Par Jee Jacquet

Sortir un Best Of après tout juste 3 albums n'est peut-être pas une idée géniale mais comme cela fait office d'adieu de la part de Street Talk, pourquoi pas ? Malgré un style qui s'est affiné au fil du temps, la présence de Göran Edman (Glory, Y.Malmsteen, Kharma) au chant et celle, sur le dernier cd, de Hugo (Open Skyz, Valentine) ainsi que de bons morceaux, Street Talk n'a guère intéressé les foules. Entre FM et Westcoast, la musique de Fredrik Bergh (grand maître du projet) était souvent trop aseptisée pour convaincre bien que la qualité de ses œuvres ait été indéniable. Le peu de reconnaissance obtenue depuis 1994 conduit à l'arrêt pur et simple du groupe. Sur les 18 titres de "Destination", 14 sont issus de "Collaboration" (1997), "Transition" (2000) et "Restoration" (2002). Le choix des chansons est plutôt bon et il n'y a qu'une seule ballade, interprétée par Hugo. Nous passerons brièvement sur les 2 instrumentaux ("After The Tears" et "I'll Always Remember") que l'on peut trouver sur le pressage japonais de "Transition". C'est joli mais très soft. Par contre, les 2 nouveaux titres chantés par Göran Edman, "Astray" et "Made For Paradise" sont excellents. Un poil plus musclé que le matériel habituel de Street Talk avec une mélodie qui accroche vite fait bien fait. Pourquoi ne pas avoir enregistré ce genre de compos par le passé ? Dire que nous aurons dû attendre cet au revoir pour bénéficier de ces 2 perles ! Ce Best Of n'est pas spécialement indispensable mais il retrace comme il faut l'histoire d'un bon groupe. 3 petits tours et puis s'en vont…