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SECOND
HEAT (AOR Heaven / Import Allemagne)
Par Jee Jacquet
Quelle sont
les accointances entre ce nouveau projet, le groupe
FM Alyson Avenue et Cloudscape (Hard rock/métal)
? Il s'agit tout simplement des mêmes musiciens,
excepté le chanteur qui se contente, pour l'instant,
de Second Heat
! Plus on en fait, mieux c'est, telle est la devise
de ces suédois qui réalisent là
un bien bon album de hard mélodique. Gros son,
rythmique hyper carrée, bon chanteur, un guitariste
volubile, ça pulse pas mal ! Même les
claviers, plus ou moins présents selon les
morceaux, sont utilisés de façon énergique.
Autant vous dire qu'avec ça, on se retrouve
face à un mur sonore assez compact. Second
Heat me fait penser, dans sa démarche,
à une autre formation suédoise : Last
Tribe. Dénominateur commun : puissance, mélodie
et talent ! Le 1er titre "Anything But Love"
est splendide ; refrain bombastique, plutôt
FM, super accrocheur, y'a pas de lézard, c'est
du bon, du solide ! Et cela dure sur quasiment tout
l'album qui contient aussi des morceaux limite métal
et où la double grosse caisse est utilisée
sans restriction ("Never Surrender",
"What Am I Gonna Do"). Ils ont de l'expérience
ces garçons là et l'aisance, la cohésion,
se ressentent tout au long de l'album. Tout est en
place, les morceaux s'enchaînent sans que nous
prenne l'envie de passer à autre chose. Alors
même si dans le genre, ce n'est pas forcément
très original, ne boudons pas le plaisir qui
nous est offert par ce groupe plein d'énergie.
JEFF
SCOTT SOTO " Lost In The Translation "
(Frontiers / M10)
Par Jee jacquet
A la sortie
du EP " Believe In Me " l'été
dernier, certains ont eu très peur quant au prochain
album. Pensez donc, 4 ballades sur 5 titres, fallait
oser non ? Mais cela n'était qu'une opération
marketing concoctée par le label, afin de présenter
le morceau phare "Believe In Me", un
petit bijou FM co-écrit par Neal Schon (Journey).
On retrouve cette compo sur " Lost In The Translation
" qui affiche une tendance résolument
heavy. Le grand Jeff surprendra donc ceux qui n'attendaient
qu'une resucée de " Prism " (2002)
ou du soft en veux-tu en voilà. Pas d'invités
à la pelle, juste le JSS
band armé d'un nouveau batteur (Dave Dzialak).
Une unité solide, compacte pour un album plus
direct (y compris pour la production) qu'il faut éventuellement
écouter plusieurs fois avant de bien accrocher
aux mélodies, moins évidentes à
saisir que celles de " Prism ". Il y a quand
même "Believe In Me" et "High
Time" dans le créneau FM, 2 ballades
dont la plus extatique est "Beginning 2 End",
un titre acoustique "Sacred Eyes" qui
fait penser, dans la forme, au "39" de Queen.
Pour le reste, c'est vitesse supérieure et énergie
plein pot. Jeff, au top de sa maturité, chante
avec sa verve habituelle et a certainement composé
là quelques uns de ses meilleurs morceaux. On
note aussi que le travail des 2 guitaristes (Howie Simon
et Gary Schutt) qui officient sur l'album est plus pointu
qu'auparavant mais c'est peut-être tout simplement
le style qui leur donne plus de liberté. "
Lost In The Translation " a de fortes chances
d'apporter au JSS
Band une audience plus large et qui sait, un peu plus
de cette reconnaissance qui tarde à venir. En
bonus : un titre inédit "Dulce Lady"
et le vidéo clip de la ballade "If This
Is The End". Ca va le faire en concert, alors
venez nombreux le 24 octobre au Batofar !
SILVER
" Addiction " (MTM
/ M10) Par Jee Jacquet
Très déçue
par le précédent cd (Intruder - 2003), je
n'attendais rien de ce nouvel opus. Certains musiciens (je
pense principalement au guitariste Michael Voss), à
force de se disperser, ne composent plus grand chose de
bien et perdent de leur crédibilité. "
Addiction " remet les pendules à l'heure
et s'inscrit dans la lignée des deux 1ers albums
avec une once d'originalité en prime. Plus présent
au niveau de l'écriture, le fameux Michael Voss a
fait des efforts et contribue largement à la réhabilitation
du groupe avec cette nouvelle réalisation (La 1ère
sur MTM, le band ayant abandonné le label Point Music).
On retrouve la marque de fabrique Silver,
production feutrée, mid tempos, voix rauque de Gary
Barden qui, lui aussi, semble avoir retrouvé sa forme
vocale. Andreas Broon (ex-Sisters Of Mercy) est encore une
fois présent pour les churs et sa participation
apporte un petit plus très agréable. Quelle
joli filet de voix ! Tommy Denander (décidément,
il est partout celui-là !) contribue aux soli de
guitare sur "Addiction" et cela se sent.
Beaucoup d'éléments positifs donc pour cet
album. "Never Let Me Go", "I Saw",
"Why Did You Come Back" sont dans la lignée
de ce que Silver nous
a offert de mieux en début de carrière. Soft,
mélodique, accrocheur. "Addiction"
et "This Is My Life" se démarquent
du reste, surtout le dernier cité, aérien,
très beau avec une touche sympho vers la fin (les
claviers sont tenus par Don Airey). Le groupe est donc capable
d'innover, de sortir du schéma classique, alors pourquoi
ne le fait-il qu'avec parcimonie quand le résultat
est aussi bon ? En tout cas, voilà un album tout
à fait plaisant.
707
"The Bridge"
(MTM Classix / M10) Par Jee Jacquet
Après la
réédition du classique Megaforce, MTM sort de
sa besace un album encore jamais édité de 707.
Enregistré en 1981, "The Bridge" resta
dans les tiroirs de la maison de disques qui souhaitait des
compos différentes ainsi qu'un autre chanteur. 23 ans
plus tard, 707 propose
l'album à MTM qui voit là l'opportunité
de sortir 11 inédits auxquels seront ajoutés
3 bonus tracks. Youpi pour les fans et amateurs de pièce
rare ! Bien que remasterisé et remixé, les marques
du temps n'ont pas épargné "The Bridge".
Certaines réalisations vieillissent mal, celle-ci peut
figurer sans mal en tête de liste. Le chanteur de l'époque
: Phil Bryant, n'avait rien d'exceptionnel, au contraire de
Kevin Chalfant qui prit sa place sur Megaforce. Musicalement,
nous avons affaire à de la FM à consonance parfois
prog, dans le style des 1ers Styx, par exemple. Les guitares
possédaient ce son typique des années 70/80,
complètement suranné aujourd'hui, et les mélodies,
ornées de quelques churs suaves, faisaient souvent
mouche. "The Bridge" contient de bons morceaux,
plaisants à écouter si l'on fait abstraction
du son et de l'atmosphère dégagée. Les
3 bonus tracks sont de la même trempe que l'album (des
chutes de studio) ; le mieux étant "The Girl
With The Broken Heart". Un album live est attendu
pour la fin de l'année (sur un autre label) et il est
même question d'une reformation de
707 pour quelques concerts. Y'en a qui n'ont pas
froid aux yeux ! En attendant, je m'en vais écouter
quelque chose de plus moderne car les "vieilleries"
de ce genre ne m'ont jamais enthousiasmé.
Jeff
Scott Soto " Believe In Me "
EP (Frontiers / M10) Par Jee Jacquet
Le grand Jeff
est de retour, non pas avec un album mais un EP 5 titres (quand
même !) contenant, en prime, un clip vidéo. Une
mise en bouche avant la sortie de "Lost In The Translation"
en septembre prochain. Le titre phare "Believe In Me",
co-écrit par Neal Schon (Journey) qui tient également
la guitare ici, est très FM et les soli de monsieur Schon
donnent un petit air de Journey pas désagréable
du tout ! Belle mélodie, entraînante à souhait
et parcours vocal impeccable, bien sûr ! La suite est
constituée de
4 ballades. Non, ce n'est pas une
plaisanterie et malheureusement, ces douceurs s'avèrent
plutôt moyennes si ce n'est la reprise pleine de charme
de Takara "A Shade Of Blue". Les 3 autres ont
tout l'air de chutes de studio, à croire que ce EP est
du remplissage pur et simple. Jeff Scott Soto nous a pourtant
habitué à beaucoup mieux. La déception
continue avec le clip de "Believe In Me" qui
remporte la palme de la mocheté. Des effets nuls qui
déforment tout, des couleurs fadasses, une horreur !
En résumé, seul le 1er titre est intéressant
mais comme il figurera sur l'album à venir
Espérons
que celui-ci fera fi des ballades au profit de bons morceaux
Hard FM.
SHORTINO/NORTHRUP
"Afterlife"
(MTM / M10) Par Jee Jacquet
L'alliance
du chanteur Paul Shortino (Rough Cutt, Mitch Perry) et du guitariste
Jeff Northrup (Cage, XYZ) remonte à 1993. Après
un 1er cd (réédité en 2003 avec 4 bonus
tracks), les 2 musiciens vaquèrent à d'autres
occupations avant de se retrouver pour la préparation
d'une nouvelle galette en début d'année 2004.
Celle ci est beaucoup moins pêchue que la 1ère
et demande plusieurs écoutes pour bien l'apprécier
(ou la rejeter définitivement).
"Afterlife" est surtout composé
de morceaux lents qui ont un petit quelque chose d'envoûtant,
principalement au niveau du chant ("Like A Stone",
"Gypsy Soul", "Prisoner"). La voix rauque
de Shortino est efficiente, un poil plus "sage" sur
ce style de chansons que celles orientées hard rock comme
"Slave" et "As I Fall" où
la hargne déployée nous remémore le passé
heavy du chanteur. Jeff Northrup s'est lui aussi calmé,
parfois presque trop classique dans son jeu de guitare. Cela
n'empêche pas quelques moments trépidants et de
belles harmonies (voir l'instrumental "Mark My Words").
2 titres calibrés rock, steel guitare à l'appui,
réchauffent l'atmosphère et sont inhabituels du
tandem qui uvrait jusque là dans le créneau
hard rock sans en dépasser les limites. L'envie d'essayer
autre chose sans doute. En tout cas, c'est plutôt réussi.
Tommy Denander, vieil ami de Northrup, est venu interpréter
un solo de guitare sur "Feel Again" (l'un des
morceaux les moins bons) et Johnny Edwards (Foreigner, Royal
Jelly) joue les choristes sur 3 pistes. Le plaisir des musiciens
est évident mais l'on aurait souhaité plus d'énergie
là-dedans, même si l'album atteint une moyenne
tout à fait raisonnable. Nos 2 lascars se sont assagis
mais tiennent encore la route et ce n'est déjà
pas si mal. A écouter tranquillement.
SIDEBURN
"Gasoline" (Point Music / Import
Allemagne) Par Franck Leber
SIDEBURN
nous revient en force et c'est toujours avec
grand plaisir que nous suivons ce groupe suisse qui avait
sorti en 2002 "Crocodile", au mordant mélodique
incontestable fait de rock, de sueur et de guitares très
AC/DC. Après une année 2003 consacrée
à leur nouvel album "Gasoline"
et aux concerts échevelés en Suisse
et en Allemagne, recevoir leur cd fut une joie immense.
Le poser sur la platine et se plonger dans une écoute
intense fut encore un autre moment de bonheur. Car ne vous
y trompez pas, ces gars-là ont la science du rythme,
du punch et en 43 mns intenses faites de riffs, de voix
rocailleuse (super Roland en pleine forme) et de mélodies
acérées, SIDEBURN
nous fait tout dans la continuité de "Crocodile",
avec en prime des morceaux alléchants, bouillants
et enthousiasmants. Je ne résiste pas au plaisir
de vous les narrer. Cela démarre par un "Baby
don't care" très rock, très accrocheur
et les solos ravageurs affolent d'entrée, on se croirait
revenu au temps béni du rock ! Et la suite nous régalera
encore plus. Arrive alors "Gasoline", morceau
phare plus en rythme et plus incisif encore, avec de la
mélodie et de la pêche, çaroule ! Le
côté rock est très plaisant et ça
continue avec ces morceaux impeccables comme "Walls
of shame", "Gansgter lover" ou "Black
Sheep", tous ont de la force, du poids, de la sueur
et un sacré punch. Pas une minute d'ennui, c'est
du rock en barre comme nos musiciens savent si bien l'interpréter.
J'insiste sur la justesse des sonorités, des riffs
et de l'énergie si bien contenue que ces morceaux
délivrent, on nage en plein bonheur, avec toujours
des solos si bien distillés, qu'ils donnent la chaire
de poule. La voix particulière de Roland, si proche
de cette musique exaltante, est un modèle du genre
et nous régale sans arrêt. Il y a tout de même
une évolution par rapport à "Crocodile",
c'est cette maturité acquise au cours de leurs concerts
et le son infiniment plus clair et plus fort, qui contribuent
à donner aux compositions une force et un attrait
que l'on découvre au fur et à mesure, avec
plus de conviction à chaque fois. Penchez-vous sur
les titres mélodiques que sont "Giov in L.A",
un modèle du genre, le bluesy "Never kill
the chicken" ou le saignant "Rip it up"
et vous comprendrez alors que le hard rock de SIDEBURN
possède une forte authenticité et une identité
propre, si bien développées tout au long des
11 morceaux de cet album magnifique. Avec David Pariat à
la guitare, Roland Pierrehumbert au chant, Fred Gudit à
la rythmique, Lionel Blanc aux fûts et Michel Demierre
à la basse, découvrez ce talent indéniable
et cette fougue bien présente qui font le parfum
du rock de SIDEBURN
!
SAM
ALEX "Pieces" (SKY Productions) Par
Franck Leber
Issu des 80's avec
Avalon puis Sheela, avec le rock de ces années-là
dans le sang, puis avec Tokyo Rose au début des 90's,
SAM ALEX rencontre à
cette époque Bobby Altaver. Cet événement
va le marquer puisqu'une collaboration intense va naître
au sein de Tokyo Rose tout d'abord, pour les 2 albums "Dream
Dancer" et "Fear The Winter" dont certains
morceaux se retrouvent sur le présent album. En 1995
c'est le split de Tokyo Rose et le retrait de SAM
ALEX de la scène musicale pour quelques
années. Il retrouve Bobby Altaver en 2001, qui a uvré
au sein de Affair et rentre en studio pour un maxi single
"Believe" dont les morceaux originaux plus
d'autres viendront constituer ce fameux album qui sort aujourd'hui.
Après cette histoire déjà riche, venons-en
à cet opus. La force principale en est la mélodie
alliée à un jeu de guitares épatant,
dont Bobby Altaver est le principal artisan. Les 5 premiers
morceaux sont étonnants de fraîcheur, de verve
musicale, de spontanéité, il y a du rythme dans
"Back in love", de la sincérité
dans "Do it your way", du punch et des refrains
dans "Chance to win" notamment. Mais ce qui
caractérise ce cd avant tout est la force mélodique,
l'entrain sans cesse renouvelé de ces musiciens et
la voix chaude, suave, aux accents FM non dissimulés
de SAM ALEX est un vrai
régal. Avec Michaël Schwager aux fûts et
Armin Woods aux claviers imposants, la touche FM est incontestable
et nous emmène tout au long des 11 titres aux confins
de cet univers chatoyant. Ecoutez "Dancing with tears
in my eyes", reprise de Ultravox typiquement FM aux
claviers alléchants, "Feel the fire",
un must FM avec refrain entêtant et guitares cristallines
ou autre "Tears falling". Vous serez convaincus
de l'imposante facilité de composition de ces musiciens,
malgré une production un peu floue et brute parfois.
Certes ce sont des morceaux classiques issus des années
80 et 90, qui nous rappellent la FM d'antan et ce retour en
arrière n'est pas déplaisant car ils sonnent
et donnent toujours des frissons. Bien sûr il y a des
reprises comme "Magic Breeze" de Robby Valentine,
mais si bien interprétée que le régal
est au rendez-vous. Plongez-vous sans retenue dans ces solos
de guitares certes conventionnels mais si bien exécutés
et terriblement efficaces ! www.sam-alex.com
SHUT
"Excruciating Pleasures"
Par Jee Jacquet
Gary
Schutt est actuellement plus connu pour son rôle
de bassiste au sein du JSS Band que pour ses réalisations
solo. Les choses ont peut-être une chance d'évoluer
avec "Excruciating Pleasures",
3ème album de Gary,
enregistré sous le nom de Shut
Band. Ce cd est le plus complexe, le plus mature,
assez déjanté aussi du guitariste / bassiste
/ chanteur / compositeur / producteur et
oui, il sait
tout faire et avec une maîtrise qui force le respect.
Ce garçon est incroyable. Il signe 12 morceaux surprenants
dont certains rappèlent Freak Kitchen pour les parties
de guitares délirantes, la façon de chanter
(sérieux s'abstenir !), les breaks et autres petites
choses. A ce titre, je citerai principalement "Mental
Ward", "Wish You Dead", "Someone New"
où la rage contenue dans le chant, les passages guitare/basse,
les soli, sont renversants mais aussi "Drama Queen"
et "Psycho Bitch" dans un registre plus mélodique.
"Therapy" est découpé en plusieurs
thèmes, un peu à la façon de Dream Theater,
glissant d'une ambiance ballade (piano) à un rythme
plus métal (guitare/claviers) et ainsi de suite. Dément
ce morceau ! "I'm In Love" est axé
sur la guitare acoustique, "Crave" transmet
une franche sensation de malaise avec son chant torturé
et son atmosphère glauque et l'on note au passage,
que les textes n'ont rien de favorable envers les femmes !
Chaque compo possède sa particularité, des sons
de guitare variés, quelques effets vocaux par ci par
là, pas mal de hargne et un côté fun pas
déplaisant. A tout niveau, la progression est signifiante
et plus particulièrement en ce qui concerne la construction
des morceaux et du jeu de guitare qui se révèlent
assez impressionnants. Gary Schutt
va 10 fois plus loin que son "Playthings" (1999)
déjà bien intéressant musicalement et
aborde ici un virage quelque peu inattendu mais complètement
réussi. "Excruciating
Pleasures" est un album inspiré, original,
puissant et très bien produit de surcroît. Vraiment
trop bon ! Pour vous procurer cette merveille : www.SHUTworld.com
Allez-y, c'est pas cher et ça vaut franchement le coup.
SHANNON
(Anvil Corp / Wagram) Par Franck Leber
Si vous voulez des
sensations, des frissons, de l'énergie, de la mélodie,
des claviers, des guitares puissantes et tonifiantes, alors
Shannon est pour vous.
Car cet album est une véritable ode au hard FM musclé
et nous ne nous privons pas de saluer ce nouveau venu. Nouveau
? Pas tant que cela, Olivier Del Valle a chanté pour
Jannylee cela fait longtemps mais la construction pierre par
pierre de cet opus a nécessité des années
de labeur, avec des hauts et des bas. Mais le but est atteint,
ô combien atteint. Cet album regorge de mélodies,
de rythme et de densité : témoin "Heartbreaker"
qui ouvre le cd dans un rythme FM superbe avec des solos impeccables,
churs et claviers enchanteurs , puis "Love in
Hollywood" arrive, en plus rock, plus acéré
encore aux guitares grisantes pour élargir le champ
d'action mélodique de ce début. "Billion
dollars rain" éclate par son ton plus agressif
mais façon AC/DC avec Olivier à la voix rocailleuse
très convaincante. Difficile de rester de marbre à
l'écoute de ces morceaux fort enthousiasmants. Le suave
et doucereux "She's a liar" vient ajouter
une touche de FM et est superbement interprété.
Impossible de passer sous silence "Wild, wild, wild"
déjà culte, morceau énorme par le talent
d'écriture. Cette mélodie et ce refrain vous
cloueront sur place, c'est un titre qui reste gravé
en mémoire par sa rythmique insolente. Impressionnant
! Puis vient "Scared to war", impétueux,
d'une force inouïe, vous pâlirez à l'écoute
de ces guitares et de cette batterie follement assassines,
encore un morceau d'anthologie ! On reste sans voix. Les refrains
sont là tout chauds, les musiciens Patrice Louis (guitares)
et Thierry Dagnicourt (claviers) enfoncent encore et encore
le clou sur ces titres alléchants et terriblement accrocheurs
: "Ready for the sky", "Goin' crazy"
et autres "Father". C'est un plaisir
inassouvi ! Un fait important : la production est de grande
qualité et vous trouverez dans cet album à la
fois de la FM, du rock pur et dur, du hard rock énergique.
C'est la véritable prouesse de ce cd : donner à
tous un plaisir intense par sa palette musicale très
riche, très mélodique et on ne peut pas résister
à ces compositions qui donnent un souffle nouveau au
vrai hard rock français. Chapeau, Messieurs, quelle
fraîcheur et quel bonheur !
SEVENTH
KEY "The Raging Fire" (Frontiers
/ M10) Par Jee Jacquet
Accueilli avec forts
éloges lors de sa sortie, le 1er Seventh
Key n'en semblait pas pour autant un projet à
plusieurs volets. Erreur puisque 3 ans plus tard surgit ce
second chapitre, écrit par le même duo de choc
: Billy Greer (Kansas) / Mike Slamer (City Boys, Streets,
Steelhouse Lane). Bien que moins percutant, le matériel
de "The Raging Fire"
est de qualité. La différence s'inscrit au niveau
des rythmes (plus de mid-tempos), des atmosphères (plus
lourdes) et de certaines lignes progressives qui peuvent nous
remémorer Kansas ("You Cross The Line",
"Winds Of War"). L'album nécessite plusieurs
écoutes pour en capter certaines subtilités,
principalement en ce qui concerne les lignes de guitare. Mike
Slamer nous la joue tout en subtilité, efficace, incisif
comme à son habitude et gère la prod haut la
main. Billy, s'il était encore besoin de le prouver,
n'est pas seulement un bon bassiste mais aussi un chanteur
de haut niveau qui devrait remplacer Steve Walsh (dont la
voix n'est plus qu'un ersatz de ce qu'elle était) au
sein de Kansas. Des compos étincelantes, calibrées
hard FM : "The Sun Will Rise", "Always From
The Heart", "An Ocean Away" (très
teintée Steelhouse Lane) jalonnent ce cd aux arrangements
racés. On sent le désir de perfection chez ces
musiciens et c'est tout à leur honneur. Même
si certains titres ne sont pas trop évidents à
saisir du 1er coup, il faut reconnaître la technique
et la maîtrise déployées pour offrir quelque
chose de dissemblable du 1er album. Nous avons même
droit à un cadeau bonus : le clip de "Away
From The Heart" ainsi qu'une interview de Billy Greer
et Mike Slamer. Un programme tout à fait réjouissant
!
SHAKRA
"RISING"
Par Franck Leber
Pour une nouvelle, c'est
une nouvelle : SHAKRA chez
NTS, c'est de l'or en barre pour nous les amoureux de hard-rock
mélodique qui sent la sueur, le feeling, l'enthousiasme
et l'énergie brute. Car nos musiciens suisses en sont (déjà
!) à leur 4ème album studio (sans compter le "Live
Side"). Ils nous proposent toujours ce rock taillé
dans le diamant, des mélodies épatantes, ce son
de guitare énergique, lié à une voix rocailleuse
bien travaillée et tellement emballante. Certes ils ont
changé de chanteur, Mark Fox reprenant les rênes
de façon ô combien efficace et qui semble être
fait pour s'intégrer dans ce groupe si performant sur scène,
d'après ce que nous en savons. Le cd commence de façon
tonitruante par un morceau en diable aux refrains ravageurs et
aux guitares de plomb. "Now or Never" nous ravit
à l'extrême et on se surprend de suite à taper
du pied, en nous monte le plaisir intense et frémissant
de ce rock imparable, fait pour durer. Le duo basse-batterie (Olivier
Linder - Roger Tanner) nous procure des sensations indéfinissables,
ça cartonne dur ! Comment vous parler de tous ces titres
alléchants, les guitares en solo (Thomas Muster - Thom
Blunier) excellent sur "Now or Never" et régalent
nos oreilles sur "Little stories" ou "Sign
in the sky", véritables perles de ce hard rock
fou, fou, fou. "Too good for me" possède
un rythme, un son si percutant que l'on voit passer ce morceau
trop rapidement avec une énergie brute qui ravit. La ballade
"I will be there" met en lumière le savoir-faire
de nos musiciens, Mark Fox montre ainsi l'étendue de son
registre avec bonheur. Les refrains sur "My life, my world"
et sur "Fight the fire" tiennent l'auditeur en
haleine, on se demande jusqu'où ils iront. Les morceaux
ne sont pas trop longs pour rester incisifs et intenses : seule
exception "Trapped" qui donne un tonus et un
aplomb à leur musique, véritablement enthousiasmante
et énergique. La monotonie n'existe pas dans le monde de
SHAKRA et même si vous
trouvez que les titres sont construits sur le même moule,
le plaisir procuré sera renouvelé à chaque
nouvelle écoute. Ne les ratez pas sur scène en octobre
prochain avec Royal Hunt. Cela devrait décoiffer ! Keep
on rocking !
SARACEN
" Red Sky " (Now & Then - Import
UK) Par Jee Jacquet
Il y a 22 ans, Saracen
sortait son 1er album" Heroes, Saints & Fools".
Considéré comme l'un des meilleurs nouveaux groupes
de rock progressif de son époque, celui-ci arrêta
pourtant sa carrière en 1985 après un 2ème
opus. Remodelée autour de 3 des membres originaux, la
formation reprend du service avec ce très bon
"Red Sky". Très bon, même
si l'on y trouve des classiques (retravaillés) de Saracen
mêlés à du matériel plus récent.
Très bon, même si le style, pas mal teinté
70's/80's évoque une époque révolue. D'un
autre côté, la production moderne donne une bonne
dynamique aux morceaux et il n'y a rien à qualifier de
mou là-dedans. Les guitares sont d'ailleurs assez rock
(Rob Bendelow) et les rythmes s'accélèrent régulièrement
au cours des breaks. De grands morceaux, il y en a beaucoup.
"We Have Arrived" (Change Of Heart - 1982),
"Horseman Of The Apocalypse" (1er album), la
ballade acoustique "Castles In The Sand" qui
rappèle Kansas (le chanteur a un timbre de voix très
proche de celui de Steve Walsh), une bonne dose de hard rock
avec "Jekyll & Hyde"... Et c'est avec joie
que l'on retrouve le légendaire "Heroes, Saints
& Fools", fabuleuse compo bâtie sur divers
tempos, qui fit, à elle seule, presque toute la réputation
de Saracen. En fait, "Red
Sky" ne comporte quasiment que de bonnes choses
et l'on sent, chez les musiciens, une réelle conviction,
un plaisir évident de jouer. Ce retour ne semble pas
dicté par une raison commerciale mais bien pour le plaisir
de la musique. Un album bien intéressant ma foi, et qui
a le son. A découvrir sans attendre.
SAYIT
" Louder " (MTM/M10) Par Jee Jacquet
Sayit
est un guitariste suédois possédant 2 albums
à son actif. Toujours entouré de multiples
invités, sa carrière n'a malheureusement
pas intéressé grand monde à ce jour
et je ne pense pas que ce nouveau bébé y
change quelque chose. C'est l'excellent Geir Rönning
(Radioactive, Prisoner) que l'on retrouve au chant et
Tommy Denander (Prisoner, Radioactive) aux claviers et
à la production. Ce dernier a toujours participé
aux albums de son vieux pote Sayit,
sa présence ici n'est donc pas surprenante, ni
le son , très proche de celui de Radioactive. Plus
rock que les 2 précédents cds, "Louder"
ne va pourtant pas loin dans l'exploration musicale. Le
côté trop propre et trop répétitif
des guitares et des claviers ne colle pas avec le ton
parfois agressif du chant. On sent que l'énergie
est là mais on la retient volontairement. "The
Queen" et surtout "That Ain't Me"
(écrit par Denander/Rönning au temps du projet
Rainmaker - 2000) sont les 2 seuls morceaux vraiment intéressants.
Les 10 autres se laissent écouter mais ne captent
pas l'attention à long terme. Désolé
m'sieur Sayit mais
même si tout est bien fait, nickel et tout et tout,
il manque un minimum de puissance de feu à tout
cela pour que nous y trouvions notre bonheur.
SCOTT
SUDBURY " GET THE PICTURE " (Bad
Motor Sccoter - USA) Par Jee Jacquet
Voici le 2ème
album de Scott Sudbury,
auteur/compositeur basé à Memphis, Tennessee.
Scott a du talent à revendre et l'on se demande pourquoi
aucun label spécialisé ne s'est encore penché
sur son cas. En effet, sa musique est non seulement de très
bonne qualité mais apporte une onde de fraîcheur
appréciable. Plutôt axé sur le rock, le
style mêle énergie, mélodies entêtantes,
très entraînantes et soli de guitares pleins
de vivacité : "I'm A Freak", "Give
A Damn", "Good enough For Me"
D'autres
morceaux sont plus pop/rock comme "Just Fine",
"It Must Be You", "Dear Yesterday (The Note)".
Démarche complètement actuelle et qui porte
ses fruits car la totalité de l'album s'écoute
avec grand plaisir et bonne humeur ! Scott est, de plus, bon
chanteur et bon guitariste. Rock ou armé de sensibilité
dans l'interprétation des ballades ou morceaux au rythme
lent ("I've Heard It All Before", "Cover
Me"), il propose aussi des textes consistants et
ses compositions sont drôlement bien ficelées.
La classe, quoi ! La production (de bon niveau) est assurée
par Alan Mullins qui seconde également Scott pour les
guitares et joue de la mandoline, de l'orgue Hammond, entre
autres. On apprécie ce mélange de sonorités,
les quelques churs sur les refrains et ce petit côté
Bryan Adams (à ses débuts). Du tout bon à
savourer sans restriction ! www.scottsudbury.com
SHEELA
" Straight Hearted Ones " (LBT
Records - Allemagne)
Par Jee Jacquet
Quel
bon album que voilà ! Certains ont peut-être
encore en mémoire les antécédents de
ce groupe Allemand, à savoir 3 réalisations
échelonnées sur une période de 9 ans
et des tournées en compagnie de Saga, Fates Warning,
Nazareth. Un tout nouveau cd "Process" sortira très
prochainement mais en attendant, j'ai jugé bon de vous
dépeindre son prédécesseur : "Straight
Hearted Ones". Mieux vaut tard que jamais
et merci au manager de Sheela pour cet envoi ! L'intérêt
de cet album réside en son contenu diversifié.
FM ("Again now"), Rock ("Power"),
Prog métal ("Cut off", "Call it desesperation"),
Rock à tendance progressif ("Symbols breakdown",
"Straight hearted ones"), les musiciens maîtrisent
chaque style comme il faut. On sent de l'enthousiasme, de
la conviction dans leur démarche et de ce fait, passer
d'un genre musical à un autre n'est absolument pas
déroutant pour l'auditeur. Ils ont l'art et la manière
de s'y prendre et la production, assurée par le clavier
Markus Teske est de très bon niveau. La section rythmique
est particulièrement balaise, bien mise en valeur et
les claviers utilisés de façon mélodique
ou plus prog agrémentent savamment le tout. Il y a
un petit quelque chose de Saga sur certains morceaux et retrouver
Michael Sadler (Saga) au chant sur "Can't find my
way home" et "Feed your heart" est
une agréable surprise ! Inutile de préciser
que l'on sent l'influence Saga sur ces 2 excellentes chansons
! Le dernier titre (un bonus) est une reprise du standard
"Born to be wild". Sheela
nous en offre une version moderne qui ne manque pas d'attrait.
Décidément, ce groupe est étonnant !
On peut aussi signaler que le batteur (Jacky Voutay) est français,
tout comme le designer de la pochette (le peintre Ibara).
Je vous conseille donc cet album qui sort de l'ordinaire et
rendez-vous pour le prochain opus ! http://sheela.de
SILVER
" INTRUDER " (Point Music - Import
Allemagne) Par Franck Leber
SILVER
en est déjà à son 3ème album en
3 ans. Après les succès des 2 précédents,
on s'attendait à quelque chose de différent certes
mais surtout d'explosif ! Hélas, le soufflé semble
être retombé et la flamme qui animait nos musiciens
lors de leur 1er effort, semble belle et bien éteinte.
Soyons clairs, ce nouveau cd est terriblement décevant
et j'oserai préciser affligeant. Vous écrire tout
cela n'est pas jouissif mais il le faut. Parlons un peu de "Intruder"
alors. Certes le morceau du même nom ouvrant l'album permet
de croire l'espace d'un instant en leur magie. Gary Barden au
chant est toujours aussi convaincant mais il s'étiole
au fil des morceaux, même si sur "Bleed"
où l'intro au piano nous fait un peu saliver ou sur
"Shine on you", très balladesque, il
nous offre quelques étincelles. On aurait pu s'imaginer
de bien meilleures choses vu le line-up : Bernie Tormé
aux guitares, Don Airey aux claviers, Bertram Engel aux fûts
et Bob Daisley à la basse, sans oublier les apparitions
(le mot est juste) de Tommy Denander sur "Intruder",
ce qui rehausse le morceau et de Michael Voss aux guitares.
Mais comment vous narrer un album qui ne possède aucune
âme, aucun feeling, dont les morceaux sont plats, mous
et pas assez représentatifs de ce qu'a pu nous proposer
le groupe ces 2 dernières années ? Cela oscille
entre un hard rock sombre à la rythmique lourde parfois
(comme sur "Drowning") et un rock mélodique
de bas étage pas très reluisant. De plus, l'instrumental
"Dance with the devil" vous fera bien bailler,
avec sa batterie trop en avant. Une fois l'album écouté,
on se surprend à se demander ce qu'il contient ! Dommage
car le son semble correct et la production à peu près
à la hauteur, ces qualificatifs sont faibles pour nos
amis de SILVER qui, il faut
le dire, nous avaient habitué à plus de grandeur
d'âme et de magnificence. Ce sera pour la prochaine fois,
si Michael Voss, son gourou, décide de venir participer
un peu plus et élever le niveau du groupe qui est vraiment
tombé bien bas
SIN
" Somewhere Into Nowhere " (MTM/M10)
Par Jee Jacquet
Formé l'an dernier par le
guitariste allemand Deddy Andler et le chanteur anglais
Jason Marks, Sin officie
dans un hard rock mélodique moitié classique,
moitié moderne. Est-ce l'amalgame guitare acoustique/guitare
électrique qui fait la différence ? Ou peut-être
la voix aux intonations bluesy de Jason ? Toujours est-il
que l'on n'a pas l'impression d'écouter un groupe
"qui sonne typiquement allemand", ce qui est un
bon point en soi. Sin
s'éloigne donc un peu des schémas classiques
(la plupart du temps) et tape aussi dans les up-tempos bien
rock ("Somewhere Into Nowhere", "Learning
To Live") ou plus FM avec "Rain",
"All Or Nothing" et la ballade "All
Of My Heart". Deddy est un bon guitariste, aussi
à l'aise pour les rythmiques heavy que pour les envolées
harmoniques et les soli pointus (ses héros sont Jake
E.Lee et Bruce Kulick). On lui doit également la
production, assurée aux côtés du bassiste
Wolfgang Frank. Pas mal du tout pour un 1er essai. Il manque
juste un petit quelque chose à Sin pour passer la
barre supérieure mais en attendant, ce
"Somewhere Into Nowhere" est quand
même bien intéressant. Un nouvel outsider ?
MARK
SPIRO " King Of The Crows " (Atenzia
- Import Suède) Par Jee Jacquet
La carrière
de Mark Spiro est
très longue, très riche et quasiment rien
de ce qu'il a pu composer à ce jour, pour lui ou
d'autres, n'est à jeter. On lui doit, en tant que
co-compositeur, 7 des 11 morceaux du 1er Giant et son
nom figure sur nombre de galettes FM. "King
Of The Crows" est le 6ème opus
solo de Mark Spiro,
construit sur une période de 4 ans. Toujours entouré
de pointures pour le seconder dans ses travaux d'écriture,
il s'est contenté pour cet album, d'embaucher 4
participants dont son vieux copain Tim Pierce (également
guitariste) ainsi que John Waite pour la chanson "Julia".
Un poil plus soft qu'auparavant, la musique reste de qualité
car interprétée de main de maître,
soignée dans tous ses détails avec une prod
nickel. Confort d'écoute garanti ! 3 morceaux portent
la griffe habituelle de l'artiste, le reste se veut plus
intimiste, guitare sèche à l'appui, mélodies
toutes jolies : "After You", "Cracked",
"Just Another Freak".
Mark essaierait-il de trouver un second souffle
en glissant de cette façon vers des compositions
certes agréables mais peut-être trop tamisées
par rapport à ce que l'on a connu jusque là
? La différence est grande comparée ne serait-ce
qu'au précédent album "The Stuff That
Dreams Are Made Of" (1999) qui ne manquait pas de
rythme. Une petite aparté vers des sonorités
dans l'air du temps pour "Saving Grace",
un parfum Beatles avec "Everybody Needs"
et la voix rauque de Mark Spiro,
toujours aussi craquante, pour enrober le tout. Globalement,
nous avons là un album plutôt soft mais qui
n'en demeure pas moins agréable. Une autre facette
de Mark Spiro à
découvrir.
SHADOWMAN
"Land Of The Living" (Escape Music
/ Musea) Par Jee Jacquet
2 membres de
Thunder (Chris Child à la basse, Harry James à
la batterie), 1 ex-FM (Steve Overland) et le guitariste
de Heartland (Steve Morris) pour un album rock qui n'a
d'autre prétention que de nous faire passer un
agréable moment. En gros, rien de transcendant
mais un bon feeling et la voix de Steve Overland qui est
sans aucun doute l'un des atouts majeurs de Shadowman.
Quelques accords de blues "How Does It Feel",
"Waiting For The Good Times", "Silver Lining"
; du cor (joué par Mike Walsh, Departure) sur "Land
Of The Living" et 2 morceaux qui accrochent particulièrement
bien ("Those Days Are Gone", "If I Had
Wings"), plus énergiques et mélodiques
que les autres. L'album tient la route, son petit côté
bluesy n'est pas déplaisant et entendre le sieur
Overland chanter est toujours un plaisir. Cela dit, il
est dommage qu'il ne mette pas son talent au service d'un
projet plus relevé. Les compositions sont un poil
trop convenues mais c'est bien produit et interprété
comme il faut. Je précise que "Land
Of The Living" n'a rien à voir,
musicalement, avec Thunder ou FM. Du rock, un point c'est
tout.
STREET
TALK "Destination" (MTM
/ M10) Par Jee Jacquet
Sortir
un Best Of après tout juste 3 albums n'est
peut-être pas une idée géniale
mais comme cela fait office d'adieu de la part
de Street Talk,
pourquoi pas ? Malgré un style qui s'est
affiné au fil du temps, la présence
de Göran Edman (Glory, Y.Malmsteen, Kharma)
au chant et celle, sur le dernier cd, de Hugo
(Open Skyz, Valentine) ainsi que de bons morceaux,
Street Talk n'a guère intéressé
les foules. Entre FM et Westcoast, la musique
de Fredrik Bergh (grand maître du projet)
était souvent trop aseptisée pour
convaincre bien que la qualité de ses uvres
ait été indéniable. Le peu
de reconnaissance obtenue depuis 1994 conduit
à l'arrêt pur et simple du groupe.
Sur les 18 titres de "Destination",
14 sont issus de "Collaboration" (1997),
"Transition" (2000) et "Restoration"
(2002). Le choix des chansons est plutôt
bon et il n'y a qu'une seule ballade, interprétée
par Hugo. Nous passerons brièvement sur
les 2 instrumentaux ("After The Tears"
et "I'll Always Remember") que
l'on peut trouver sur le pressage japonais de
"Transition". C'est joli mais très
soft. Par contre, les 2 nouveaux titres chantés
par Göran Edman, "Astray"
et "Made For Paradise" sont excellents.
Un poil plus musclé que le matériel
habituel de Street Talk
avec une mélodie qui accroche vite fait
bien fait. Pourquoi ne pas avoir enregistré
ce genre de compos par le passé ? Dire
que nous aurons dû attendre cet au revoir
pour bénéficier de ces 2 perles
! Ce Best Of n'est pas spécialement indispensable
mais il retrace comme il faut l'histoire d'un
bon groupe. 3 petits tours et puis s'en vont
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