[ A ] [ B ] [ C ] [ D ] [ E ] [ F ] [ G ] [ H ] [ I ] [ K ] [ L ] [ M ] [ N ] [ O ] [ P ] [ Q ] [ R ] [ S ] [ T ] [ U ] [ V ] [ W ]
[ X ] [ Y ] [ Z ]

E

EDGE OF FOREVER "Feeding The Fire" (MTM / M10) Par Jee Jacquet

Comment Bob Harris, le chanteur de Axe, s'est-il retrouvé impliqué dans ce projet constitué de musiciens italiens quasiment inconnus ? Mystère ! Edge Of Forever n'est pas là pour apporter quelque chose de neuf ou faire son trou dans le milieu mais simplement par envie d'enregistrer un album au doux parfum des 80's. Les choses sont claires, le gang des 5 est fana de cette époque et s'est inspiré de ses héros pour composer une dizaine de morceaux qui ont au moins le mérite d'être bien interprétés. Mais cela est loin de suffire pour rendre un cd intéressant et comme celui-ci ne comporte pas franchement de titres très accrocheurs, on finit par se lasser. Il chante bien pourtant, l'ami Bob et sa voix s'harmonise au mieux avec celle de Jeff Scott Soto le temps d'une chanson : "Prisoner". Duo sympa mais qui manque cruellement de piment. Atmosphères néo-classiques, claviers omniprésents, gros son de guitare (Marcel Jacob - Talisman - a produit l'album), quelques chœurs qui font parfois penser à Queen, le tableau peut paraître engageant de prime abord. Le hic c'est que l'on tend l'oreille pour un refrain ou un couplet, jamais pour l'intégralité d'un titre. Exceptés, peut-être, "Mother Of Darkness", "Bloodsucker" conventionnel mais puissant, "Feeding The Fire" (le vidéo clip est en bonus sur l'album) et ce sera tout. Nous attendions beaucoup plus de ce projet qui est somme toute assez passe-partout mais qui trouvera certainement preneur. Pour les plus exigeants, il faudra aller voir ailleurs.
EDGUY "Hellfire Club" (NTS /Wagram) Par Franck Leber
Si dans Rock Time, nous penchons plutôt vers l'AOR, le rock et le hard FM, il nous arrive aussi de craquer pour le heavy métal, le vrai, le pur, le beau. Et depuis déjà quelques années nous sommes vraiment épris de cette musique particulière dont EDGUY est le fer de lance. En 2001, ce groupe très jeune avait sorti "Mandrake" au succès incontestable. Après un live de toute beauté en 2003, nos chers allemands ont écrit "Hellfire Club" avec un aplomb et un enthousiasme toujours intacts. C'est du heavy métal de haute volée que nous proposent là le sieur Tobias Sammet, énorme compositeur toujours entouré des mêmes musiciens et amis, Dirk Sauer et Tobias Exxel aux guitares, Felix Bohnke aux fûts. C'est toujours un plaisir immense de découvrir les mélodies percutantes, les guitares féroces et terriblement mordantes et ce feeling inégalable que dégage la voix de Tobias. Ce qui ressort principalement de ce nouvel opus est la force, la joie, la sincérité, l'amour de cette musique extrêmement mélodique, délivrée par ces musiciens en verve. De "Mysteria", heavy à souhait, au monumental "The piper never dies", de 10 mns époustouflantes de variétés, de punch et de créativité, avec des claviers majestueux, en passant par les solides "We don't need a hero" et "Down to the devil" sans oublier le tube "King of fools", tout est là pour nous entraîner dans un maelström musical extraordinaire. On ne peut que se passer et se repasser les morceaux au volume et à la production peaufinée aux petits oignons ! L'apport d' un orchestre dans "Forever", ballade superbe et sur "The spirit will remain", est une nouveauté chez EDGUY et la réussite de ce challenge est au bout de leur travail. Le chant de Tobias est énorme notamment sur ce morceau où il a dû se lâcher sans guitare ni batterie et ce fut difficile pour lui de changer ses habitudes. Mais le propre de ce petit bonhomme est de se surpasser et d'aller toujours plus loin. Les chœurs sont toujours aussi poignants notamment sur "Navigator" avec le concours d'Oliver Hartmann (ex-At Vance) notamment. Tous les titres sonnent et apportent un plus à la musique d'EDGUY même si d'aucuns ne trouveront rien de novateur. N'oublions pas l'apport de claviers qui adoucissent cette musique tout au long de l'album avec une conviction étonnante. Partez à la découverte de ce bonheur métallique et consommez sans modération ces titres détonnants, plein de jus et de magnificence !
EMERALD RAIN " SHORT SIGHTED " (Avalon Records - import Japon) Par F.Leber
EMERALD RAIN sort son 4ème album studio (sans compter le " LIVE 2K " ) et fidèle à sa réputation de clone d'Harem Scarem, nous distille un hard FM des plus classiques. Nos gaillards Murray Daigle (chant) et Mike Dmitrovic (guitares), après avoir produit Lost Weekend l'an dernier, reviennent avec Sean Gregory (basse) et Darren Smith (batterie - ex-Harem Scarem), plus forts, plus affûtés comme en témoigne le 1er titre "Second Sight" au son pur et au ton très Harem Scarem. Puis les morceaux s'enchaînent avec de la pêche, du muscle et toujours ce feeling FM si caractéristique, certes non innovant mais très plaisant à l'écoute, comme "Wanted To Believe", enjoué et extrêmement agréable. On tape du pied, on s'extasie sur la voix très particulière de Murray Daigle, et les chœurs ajoutent force et conviction aux compositions distillées avec classe par le quatuor. "Everyday Hero"," All Fair & True", "Beneath the Blue" sont des morceaux entraînants, riches, très bien interprétés où la production claire ne laisse pas la place à l'ennui et donne du relief à ces compositions chatoyantes. Certes la 2ème moitié de l'album, tout en restant de qualité pour les inconditionnels de hard FM que nous sommes, décevra peut-être les puristes par le caractère répétitif des mélodies et puis la ballade acoustique "This Must Be Love" n'apporte rien de plus en toute franchise. Mais le bilan est largement positif, c'est un opus résolument FM que nous ont délivré là les musiciens de EMERALD RAIN, fidèles à leur ligne directrice résolument mélodique.
ERIKA "Cold Winter Night" (MTM Classix / M10) Par Jee Jacquet
Lorsqu' Erika la belle suédoise a sorti son 1er album en 1990, tout le monde a doucement rigolé. Evidemment, quand on sort avec Yngwie Malmsteen, on peut se demander si cette soudaine entrée en studio est à prendre au sérieux ! Pourtant, la dame, entourée de musiciens inconnus, nous avait pondu là un bien bel album, celui qui est réédité aujourd'hui par MTM. "Cold Winter Night" connut un succès surprenant (certifié disque d'or quand même !) et les 3 singles qui en furent tirés atteignirent le peloton de tête des charts. C'est "Together We're Lost" (1er simple) qui lança la machine Erika et en fit la reine des mélodies FM/Pop en Suède. Sa voix suave alliée à des morceaux bien ficelés font recette. Il est vrai que tout est super agréable, accrocheur, peaufiné, bien produit et remasterisé pour l'occasion. Cependant, l'album possède aussi un côté mielleux que certains n'apprécieront pas. La balance est fragile entre la FM et la pop et le ton est assez uniforme du 1er au dernier titre. Qui dit réédition, dit bonus mais dans le cas présent, ça sent un peu l'arnaque. Pas de problème pour "Super Sonic City", une rock song sympathique, suivie de 2 versions longues et remixées du hit "Together We're Lost". Peu de différence avec l'originale si ce n'est le rythme dance pour le second remix. "Cold Winter Night" est un album gentillet mais ne figure pas au chapitre des musts.