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DROP-O-RAMA " Superlove" (Fifteen Music / Musicast) Par Franck Leber

C'est avec une certaine fierté et une joie non dissimulée que Rock Time vous présente le 2ème album de DROP-O-RAMA, tant attendu, car les espoirs et les attentes après " Nothing Changes " étaient fortes ! Et la pression sur les épaules de nos chers musiciens encore plus ! Puis " Superlove " est né apportant avec lui un cortège de chansons superbes, dont l'ordonnancement si bien agencé ne laissera pas l'auditeur indifférent. Car il s'agit bien ici d'une œuvre complète, révélatrice du talent combiné du chanteur Olivier (dont les progrès sont remarquables), du guitariste Raphaël (dont le jeu dépouillé fait fureur), du bassiste Rodolphe (au flegme imperturbable) et " the last but not the least " du bouillant Antoine (dont les claviers et la batterie sont les prolongements de son mental de feu) : un cocktail détonnant pour une musique sublime ! Car " Superlove " alterne les chansons rock aux mélodies instantanément mémorisables (Welcome to the world, Flesh for fantasy, reprise de Billy Idol, There's no place like home, Enemy inside) et aux guitares " raphaëliennes " superbes, les mid tempos hyper sophistiqués (Supergod, Second shooting, Walk on chaos) au son en béton et les ballades langoureuses (Rain, Anymore), magnifiques où la voix chaleureuse, toute en douceur et en feeling d'Olivier, clouera sur place les plus récalcitrants. Car il faut l'écrire, Olivier, adepte d'un chant regorgeant de fraîcheur, s'adapte à tout : au rock, à la pop, aux morceaux sombres aussi (Down to the new generation) avec une réussite totale. La présence phénoménale des claviers sur Continude, Rain ou Walk on chaos nous transporte dans un paradis musical fait de douceur et de force à la fois, car l'énergie retenue, palpable dans ces morceaux, fait littéralement frémir. Vous aurez entre les mains un album plein de joie de vivre, qui délivre un bien-être et un bonheur à nul autre pareil. Une fois écouté et apprécié, il est impossible de ne pas se replonger dans cette magie musicale si claire, à la production dûment améliorée et à l'efficacité évidente. Le dernier titre de l'album Endgame est particulièrement révélateur de la puissance de composition de DROP-O-RAMA et entrouvre la porte de l'avenir musical du groupe. " Superlove " est une vraie confirmation du talent de nos lascars et nous lui souhaitons longue vie et réussite, à cet album si bien nommé !

DOKKEN " Hell To Pay " (Sanctuary Records / BMG) Par Laurent Feugier

Je peux l'affirmer, avec cet album Dokken est sur le chemin du retour vers la musique qui l'a rendu célébre . Pratiquement pas de fautes de goût mis à part une pochette hideuse . Le fantôme de titres comme les célèbres "Burning like a flame", "Dream warrior" ou "Prisoner" plane sur quelques compositions. Le son est puissant avec des sonorités modernes . La production assure et ça c'est une bonne nouvelle ! Le line up du groupe a quelque peu changé depuis le dernier album avec l'arrivée d'un nouveau guitariste Jon Levin (ex-Warlock) en remplacement de John Norum. Les autres membres étant Don Dokken aux vocaux /guitare, Barry Sparks à la basse et Mick Brown à la batterie. La bonne surprise est ce nouveau guitariste car celui-ci joue la carte du mimétisme avec George Lynch. A la 1ère écoute, j'ai cru que le sieur Lynch était revenu à ses 1ères amours ! De la guitare il y en a partout , croyez moi, et le talent de Jon Levin éclate sur ce " Hell to pay " même s'il ne fait pas dans l'originalité. Les morceaux sont dans l'ensemble des mid tempo comme "The last goodbye ", "Escape", "Still i'm sad". Les refrains sont soignés et dignes des "So many tears" ou "Heaven sent". On retiendra "I surrender", Haunted", classiques de la marque Dokken mais axés sur une mélodie entêtante. Le rythme s'accélère sur des compositions comme "Don't bring me down", "Better off before" ou "Can you see" toujours avec un jeu de guitare démonstratif mais toujours plein de feeling de Jon Levin. Dokken s'essaye même, et avec bonheur, à des chansons plus recherchées au niveau des textes comme "Prozac nation". Le morceau est efficace et son refrain un peu plus pop vous emballe dés la 1ère écoute. Nous n'échapperons pas à la ballade semi acoustique "Care for you" pas originale mais agréable quand même. A noter que ce titre se trouve aussi en version unplugged à la fin du cd. Ce " Hell To Pay " nous réserve donc de bonnes choses et ceux qui ont aimé "Back For Attack" seront ravis de ce retour aux sources.

DARE "Beneath The Shining Water" (MTM / M10) Par Denis Perrot

Le virage amorcé par "Calm before the storm" paru 7 ans après l'excellent "Blood from stone" (1991) s'accentue de plus en plus. Il faut se faire à l'idée, le hard FM des débuts n'est plus qu'un lointain souvenir et plus le temps passe, plus la musique de Dare s'assagit. Darren Wharton, qui fut le claviériste de Thin Lizzy de 1980 à 1983, privilégie aujourd'hui le romantisme et l'émotion. L'homme a mûri, ses ambitions ne sont plus les mêmes. "Beneath The Shining Water" s'inscrit dans la veine de "Belief", l'album précédent sorti il y a 3 ans, par sa coloration celtique et sa plénitude. Mais si la magie est encore perpétuée par la voix de Wharton, il n'en est plus tout à fait de même pour les compos. La collection de chansons que renferme ce disque a gagné en profondeur ce qu'elle a perdu en spontanéité. La musique de Dare est polie, trop réfléchie peut-être. Restent de belles mélodies ("Sea Of Roses", "The Battles That You've Won") mais pas de titres forts. Les 10 morceaux sont issus du même moule. J'aimerais dire de ce disque qu'il est envoûtant, malheureusement la mollesse prend le dessus et au final on finit par s'ennuyer, même après plusieurs écoutes ce sentiment persiste. On ne peut pas reprocher grand chose à Darren Wharton, ce 5ème album est superbement produit et ses compos peaufinées à l'extrême. Mais l'homme aspire à la sérénité et la musique de Dare est le reflet de sa personnalité. Sans tourner le dos à son passé, il emprunte aujourd'hui une direction qui s'éloigne des attentes d'une partie de son public. Déçu donc.

DEACON STREET PROJECT (AOR Heaven / Import Allemagne) Par Franck Leber

Tous ceux qui se passionnent pour le hard rock FM connaissent AOR Heaven, le paradis de cette musique. Quand Tommy Denander a demandé à Georg Siegl, patron d'AOR Heaven, si des morceaux composés avec son copain de toujours Chris Demming pouvaient l'intéresser, celui-ci n'a pas hésité. Cela a donné naissance à Deacon Street Project et à cet album rock FM de toute beauté et je pèse mes mots. Pour les inconditionnels du genre, pour les fous furieux de mélodies, de claviers, de guitares somptueuses, ce disque va devenir une référence du genre. Nous ne sommes pas étonnés de la capacité mélodique de Tommy Denander, connu pour ses nombreux projets qu'il réussit souvent à mener à bien, avec une classe de plus en plus reconnue dans le milieu. Accrochez-vous ! Entourés des chanteurs Jan Johansen, Jamie Meyer, Geir Rönning, Magnus Weinemo et des guitaristes Bruce Gaitsch, Marcel Jacob, Lars Chriss, Jeff Northrup et Sayit, Tommy à la guitare et Chris au chant nous produisent là un album de haute volée : vous ne vous ennuierez pas tout au long de cet album absolument remarquable. Ne pouvant résister à vous attirer dans l'univers mélodique et rock FM de cette galette, prenez votre temps comme moi à écouter et réécouter les sublimes envolées de guitares sur "Radio" ou "Changes", morceaux taillés dans le diamant, riches en mélodies et en clarté musicale. Un vrai régal ! La production est absolument brillante et éclate, ce qui est un signe de qualité incontestable. Nous avions eu pas mal de déception dans le genre et Deacon Streetrelève le niveau de façon indéniable. Sans être violents, mais avec des rythmes superbes, les 12 morceaux de cet album vous surprendront par leur justesse musicale et leurs élans mélodiques. Le fait d'entendre des chanteurs différents épaulés par des guitaristes talentueux au jeu alléchant apporte un plus à cet opus qualifié déjà de " must ". Certes, d'aucuns trouveront certains morceaux moins percutants comme "Before I just loved you"," Living in a lie" ou "Someday I'll offer you surrender", mais malgré ce léger recul, car ce sont tout de même des morceaux sublimes, Deacon Street impose son propre rock mélodique. Cette assurance, digne des plus grands comme Toto ou Journey pour ne citer qu'eux, hisse la formation à un niveau incroyable. Claviers omniprésents à la Foreigner sur "Caught up in a fear of loving", chœurs FM énormes sur "I can't go back", semi-ballade alléchante, gros son et guitares affûtées sur la ballade immense "Love got a hold on me", dont le feeling intense vous arrachera des larmes, sans oublier le percutant rock "I don't mind", absolument emballant, faisant penser aux meilleures heures de la FM : tel est le programme. Partez à la découverte de ce joyau suédois dirigé de main de maître par le magnifique Tommy Denander : Merci Monsieur !

DAKOTA "Deep 6" (Dak Records / Import US) Par Jee Jacquet

Dakota fait partie de ces groupes dont on n'entend guère parler mais qui poursuit tranquillement sa carrière depuis 1977. "Deep 6" est la 6ème réalisation du quartet US qui distribue lui-même cet opus, n'ayant point trouvé de label susceptible de répondre à son attente. Dommage car nous avons là un super bon album, mi FM mi Westcoast, avec une production nickel. La westcoast est souvent synonyme de douceur, celle de Dakota ne l'est pas. Au contraire, le style est plein d'élan, bien rythmé et les guitares ont souvent une approche musclée. Bill Champlin (Chicago), figure incontournable du rock californien, est présent sur l'excellent "Back To Me", tandis que Bill Kelly (co-fondateur et ex-membre du groupe) tient le rôle de choriste sur "Holdin' Your Own" (véritable rayon de soleil que cette chanson) et "What Were You Thinking", avec un tempo plus tempéré. L'originalité tient au fait que tous les membres du groupe chantent à tour de rôle ! Ils sont tous maître en la matière, cela apporte un attrait supplémentaire à l'album. Pour la partie FM, nous retiendrons "Brothers In Arms" et "Not So Much In Love", énergiques à souhait. Un bon morceau teinté rock/blue grass "Shut Up And Drive" vient égayer le paysage juste après une ballade bien émouvante et pour finir en beauté, un "Deep 6" interprété a capella par les 4 musiciens. Un grand moment, je vous le dit ! L'adage "C'est dans les vieux pots que l'on fait la meilleure soupe" est de circonstance. Un groupe malheureusement méconnu qui signe une œuvre vraiment superbe. http://www.melodyblvd.com

DANNY DANZI "Danziland" (MTM / M10) Par Jee Jacquet

Il joue de la guitare à la perfection, chante, compose et produit depuis de longues années. Danny Danzy a fait ses armes au sein de Sentinel puis de Passion qui eut l'opportunité d'accompagner Cinderella, Heavens Edge et Tangier en tournée. Les retombées ne furent pas celles escomptées, le musicien décide alors de tenter l'aventure en solo. "Danziland" fait suite à "Somewhere Lost in Time" (1999), un 1er essai qui n'a pas laissé grand souvenir. Il est vrai que Danny y jouait de tous les instruments (ou presque) et que ce n'était pas la meilleure des idées. Aidé cette fois par son guitariste rythmique (Andy Slostad) pour le travail d'écriture, Danny Danzi a mis du peps dans son hard rock et boosté le son. Plus heavy, cette seconde réalisation comporte de très bons morceaux tels "Eternity", enjolivé par des nappes de claviers, "Just A Matter Of Time", "Only The Strong Will Survive" et ses faux airs de ballade, "All Or Nothing", 80's dans l'âme où prédominent les synthés. D'autres titres moins attractifs jalonnent ce cd d'où ressortent surtout les guitares. La voix de Danzi est parfois limite (manque de puissance) et s'il daignait laisser ce poste à un vocaliste de poids, ses chansons prendraient certainement une autre tournure. Voilà donc un artiste qui possède de bonnes aptitudes mais ne les exploite pas au mieux. Une autre fois sans doute.

DEMON DRIVE "Four Play" (Escape Music) Par Jee Jacquet

Après Casanova, Demon Drive. Entre deux : Silver. Michael Voss aime le changement ! Il chante, joue de la basse (pas sur cet album), des claviers, compose et touche aussi à la production."Four Play" est le nouveau venu (4ème cd du band comme le titre le laisse imaginer) et affiche un retour aux sources qui nous fait vite oublier le très moyen "Rock'N'Roll Star" (2001). On entame les festivités avec le swinguant "Roller Coaster ride", morceau le plus FM de la galette avec "Here Comes That Feelin' Again", une reprise de Casanova (figurant sur un single uniquement). Après cela, place au rock ! Les guitares, aux sonorités modernes, donnent un côté original aux compositions, appuyées par la voix spéciale, inhabituelle dirons-nous, de Michael. Cela surprend, c'est vrai, et peut même paraître énervant à la longue. Bien qu'éloigné musicalement de Silver (groupe FM où sévit Michael et le chanteur Gary Barden), on en retrouve l'influence sur les refrains, très soignés, bien mélodiques, avec de jolis chœurs. La ressemblance s'arrête là. Une autre cover au programme : "Devil Woman" de Cliff Richard. Curieux choix n'est-ce pas ? La version de Demon Drive est très réussie et au moins, ça nous change des classiques repris à tout va ! Il y a dans cet album, une maturité évidente; jusqu'à la prod qui est enfin digne de ce nom. C'était loin d'être le cas sur les précédentes réalisations. Un ou deux titres font baisser la moyenne générale; surtout la rock'n'roll song "Because Of You" qui tombe comme un cheveu sur la soupe mais c'est rattrapé par le clip vidéo de "Remember Where You Heard It First", inclus sur le cd. Trop cool la chanson ! Bien sympathique ce Four Play. Du coup, Demon Drive remonte dans mon estime ! www.demondrive.com

DOKKEN "Japan Live' 95" (Sanctuary/Wagram) Par Dennis Perrot

Ce "Japan Live' 95" est le 4ème album live du groupe ! Sa particularité vient du fait qu'ici c'est la formation originelle du groupe Dokken que l'on retrouve. En effet, Don Dokken (chant), George Lynch (guitare), Jeff Pilson (basse) et Mick Brown (batterie) s'étaient réunis pour un concert exceptionnel donné au Kosei Nenkin Hall de Tokyo en 1995. Cet enregistrement existait déjà depuis un bon moment sous forme de bootleg. Dokken trouve là une façon d'officialiser son existence. Le groupe profite également de l'occasion pour sortir le concert en DVD (avec 2 titres supplémentaires). Quelques mots tout d'abord sur la présentation de l'objet. Nulle ! Le livret est pour ainsi dire vide et la cover est laide, bref ils auraient pu au moins faire un effort sur la présentation. Maintenant pour ce qui est du contenu, il y a de quoi être satisfait. Le groupe interprète quelques unes unes de ses plus belles pièces: "Tooth and Nail", "When heaven", "Kiss of Death"… Musicalement, les musiciens sont au top. Seul Don Dokken a du mal à démarrer. Sa voix n'est plus ce qu'elle était. On sent qu'il peine sur les 1ers titres. Mais fort heureusement cela s'arrange au fur et à mesure que l'on avance dans le show. Sinon, Lynch est toujours aussi impériale et derrière, le couple Pilson - Brown assure pleinement le soutien logistique. Dans ce concert est incorporé un set acoustique. C'est ainsi que l'on peut entendre une version assez étonnante du fameux "Unchain the night" à la guitare sèche. Le show se termine par un retour à l'électrique avec un "Mr Scary" toujours aussi efficace, sur lequel Lynch fait la démonstration de son talent de guitariste soliste, et un "It's not love" du feu de dieu. Il est important de souligner que la production n'est pas extraordinaire. La prise de son est moyenne et le public est pour ainsi dire inexistant. Ce qui, en final, laisse un goût amer. Alors certes au regard de la set list, on peut se poser des questions sur l'intérêt réel de cet objet car seul 2 des 14 titres n'apparaissent pas sur les précédents live du groupe. Il s'agit de "Shadows of Life" et "Long Way Home" de l'album "Dysfunctional". Des lors, on peut considérer que Dokken livre ici un témoignage et que seul l'inconditionnel se contentera de ce disque avec ses imperfections mais pour ceux qui souhaitent découvrir ce groupe sous un meilleur jour, je recommande vivement le live "Beast from the East" sortit 1988. Je vous aurais prévenu !


DOMAIN "The Sixth Dimension" (Point Music - Import Allemagne) Par Jee Jacquet

Depuis sa reformation en 2001 avec un line-up en partie remodelé (nouveaux batteur et bassiste), Domain ne cesse de nous surprendre par des albums de plus en plus puissants. "The Sixth Dimension" va en ce sens, très énergique, bourré de sémillants solos de guitare. Axel Ritt est d'ailleurs surnommé "doigts de fer" ! Dommage qu'il en fasse un peu trop par moments. En 12 morceaux nous voilà transportés dans un univers où les allemands croisent le fer et la mélodie avec une habileté certaine. La voix de Carsten Schulz arrache juste ce qu'il faut et l'avancée soudaine des claviers au cours des morceaux apporte une consistance notable à la section rythmique. Le break au piano/shynthés sur "World Gone Crazy" est tout aussi soft qu'inattendu, cassant le rythme heavy de ce morceau. "Your Favourite Curse" possède un fort penchant mélodique, tout comme "Time Machine", "Skylighter" et nous rappèle les meilleurs moments de Bonfire. La power ballade "One Perfect moment" et le très chaud "King's Tears" ont des allures d'hymnes de par l'apport de chœurs retentissants sur les refrains. Le bonus track "Rats In The Cellar" affiche puissance 10 et termine en beauté un album garanti pour faire grimper la température dans les chaumières. Belle réussite pour un groupe qui a su se renouveler avec brio.