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CASANOVA "All Beauty Must Die" (Escape Music / Import UK) Par Jee Jacquet

Après 3 albums dans les années 90, Casanova a disparu de la circulation. Un peu plus tard, la moitié de ses membres se retrouve au sein de Demon Drive, fondé par le guitariste Michael Voss qui, en parallèle, créera Silver en compagnie de Gary Barden. Casanova renaît aujourd'hui de ses cendres sous la houlette de Michael Voss et nous sert une galette estampillée rock et hard FM un peu surprenante. C'est à peine si l'on reconnaît la marque de fabrique du groupe qui n'est pas très homogène dans son orientation musicale. Un soupçon de Hard FM comme au bon vieux temps ("Happy", "Lying" qui ressemble à du Def Leppard), une pincée de pop/rock ("Would I", reprise de Russ Ballard, "Last Of The Runaways") et pas mal de rock moderne et mélodique dont le très bon "On My Love" qui se rapproche du style de Silver. Je me demande comment Michael Voss parvient à s'en tirer en composant pour 3 formations différentes sans trop tomber dans les similitudes d'atmosphère ou de mélodie ! L'aspect moderne de "All Beauty Must Die" est intéressant et les musiciens semblent à l'aise dans ce créneau. Par contre, la voix du sieur Voss n'est pas forcément ce qu'il y a de mieux car elle a parfois du mal à réellement coller aux morceaux. Pas assez de puissance ni de mélodie. L'effort de l'homme à ressusciter Casanova est louable mais il manque quelques ingrédients pour en faire une véritable fête. A écouter néanmoins.

JAMES CHRISTIAN " Meet The Man" (Frontiers / M10) Par Jee Jacquet

La reformation de House Of Lords, cette année, n'a pas suscité grand remous au sein de la communauté FM. L'album n'avait rien d'exceptionnel et la motivation des musiciens était loin de se faire ressentir. Le chanteur du band, James Christian, certainement déçu par les réactions très mitigées du peuple, a décidé de relancer sa carrière solo. Son 1er cd (Rude Awakening) remonte à 1994, il était donc plus que temps d'y donner une suite. Pour cela, James Christian a pioché à droite et à gauche, demandé l'aide d'amis musiciens pour réunir la meilleure collection possible de chansons. Il n'écrit que très peu lui-même et a juste participé à 2 titres en compagnie de ses copains de House Of Lords (Chuck Wright et Lanny Cordola). Pour le reste, les crédits sont à attribuer à la défunte Judithe Randall (son mentor), Stan Bush ("Strong Enough") et d'autres. Le résultat est de très bon niveau, comme quoi il suffisait d'offrir au chanteur des compos adaptées à sa voix pour qu'il donne le meilleur de lui-même. Il y a longtemps qu'il n'avait pas aussi bien chanté et son backing band (surtout le lead guitariste Roberto Vanni) est tout simplement irréprochable. Un peu de claviers, des mélodies super attrayantes, une bonne prod, des atmosphères variées, James Christian a mis le paquet pour son retour ! 3 morceaux sont moins pointus (vers la fin du cd) mais c'est le seul petit reproche à formuler. " Meet The Man " surpasse en qualité une bonne partie des produits Frontiers sortis ces derniers mois, alors félicitations James, ainsi qu'aux auteurs des chansons sans qui cet album ne serait pas ce qu'il est.

Clearland "Gift From Time" (UBP International / Import Bulgare) Par Jee Jacquet

Fondé en 2000 par Nikolay Raikov (chant) et Konstantin Jambazov (chant, guitare, basse, claviers), Clearland nous vient de Bulgarie. Voilà qui sort tout à fait de l'ordinaire et qui mérite un brin d'attention de notre part à tous ! Les 2 hommes ne sont pas des débutants, chacun d'eux est dans le circuit depuis de nombreuses années déjà. Pour ce 1er album, la tendance est difficile à définir. Un peu FM, parfois Westcoast, le tout empreint d'une atmosphère de comédie musicale. Fort curieux à vrai dire mais cela ne manque pas de charme, surtout que Nikolay Raikov est un très bon chanteur ! On a l'impression que les influences du duo se situent à mi-chemin entre les années 70 et 80, ce qui occasionne une sensation de décalage à l'écoute de "Gift From Time". Tout paraît sortir d'une époque révolue mis à part quelques titres comme "Feel the world" et sa mélodie très accrocheuse, "Gift from time" et "Love & tenderness" à tendance westcoast, "The way to love you more" bien FM. Les chœurs ajoutent une touche très agréable, tout comme le son des violons (créés sur synthé) sur 2 chansons. Par contre, le chant en Bulgare, sur les 2 dernières compos, n'était peut-être pas une idée à retenir ! Quant à la reprise du "Bohemian rhapsody" de Queen, autant dire que Clearland a tout faux en tentant une approche instrumentale mi-acoustique mi-electrique qui dénature sérieusement la si belle version originale. L'ensemble s'avère plutôt soft, mélancolique avec une production assez moyenne. Malgré cela, Clearland parvient à capter notre attention de ci de là, ce qui n'est déjà pas si mal ! Pour vous procurer "Gift From Time", rendez-vous sur le site du label en cliquant sur le visuel. http://www.online.bg/ubp

COASTLINE (Vinny Records / Import Espagne) Par Franck Leber

COASTLINE nous vient tout droit de Suède, pays réputé pour ses groupes AOR. C'est une bonne dose d'influences mélodiques telles que Survivor, Heart ou Bon Jovi que nous découvrons dans cet album enlevé, dynamique et riche en refrains. La voix d'Helena Rosendahl chaude, précise, donne de la couleur à toutes ces compositions calibrées AOR où les claviers ont la part belle. Le titre qui ouvre le cd "Restless heart, restless mind" présente à lui seul toutes les caractéristiques de COASTLINE : mélodique, enthousiaste, empli de refrains impeccables. Et le reste est de la même veine ! En 10 titres pour 45 mns (plus un bonus pour l'Europe différent du bonus japonais évidemment !), COASTLINE certes sans innover, nous délivre une musique AOR que l'on écoute sans ennui et avec grand plaisir. Les morceaux défilent sans temps mort, que ce soit les remuants "Masterplan" et "One step" ou que l'on se pâme sur le tube "Can't live here without you", très balladesque. Avec des musiciens superbes, Thomas Hansson aux guitares (aux magnifiques solos sur "Innocent child" ou "Love's not for everyone"), Lars Melin aux claviers (d'une présence et d'une clarté très FM), Tomas Munters à la basse et Jan Hedlund aux fûts, les mélodies très eighties font de cet album un déjà classique du genre qui même sans le renouveler donne dans la qualité tant au niveau instrumental et vocal (les chœurs sont solides), que dans la production claire et soignée. On peut sans hésiter parler de grande classe musicale et de perle AOR tant cet album respire le professionnalisme et la passion mélodique. Une petite merveille en fait pour les inconditionnels des voix AOR féminines ! www.coast-line.nu

BOB CATLEY " When Empires Burn " (Frontiers/M10) Par Jee Jacquet

Pour son 4ème opus solo, Bob Catley a pris de grandes résolutions. Celle de ne pas refaire appel à Gary Hughes (Ten) pour le travail de composition et production ; celle d'insuffler à sa musique une bonne dose d'énergie et pour finir, enregistrer avec les musiciens qui l'accompagnent en tournée. Au bout de 25 ans de carrière (Magnum, Hard Rain, en solo), le chanteur anglais n'a toujours pas dit son dernier mot et nous présente un album hard FM consistant. C'est Paul Hodson (claviers) qui a composé (et produit) "When Empires Burn" et il s'en est plutôt bien tiré. Par contre, je lui colle un mauvais point pour la production. Il y a des progrès à faire de ce côté là. Construits autour des claviers, les morceaux sont relevés par une guitare qui décoiffe et le chant de Bob, en grande forme. Beaucoup de breaks épiques dans cet album, de longs soli et une atmosphère parfois symphonique toute à fait réjouissante. "Gonna Live Forever" et "I'll Be Your Fool", plus FM que les autres titres, sont à tomber. Des mélodies superbes ; peut-être bien les meilleures enregistrées par le Bob Catley band depuis fort longtemps. Paul Hodson a bien fait de mettre la main à la pâte, When Empires Burn est l'une des réalisations hard FM les plus intéressantes du moment. Bon travail et bravo à monsieur Catley pour avoir su se renouveler d'aussi belle manière.