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BRAZEN ABBOT "A Decade Of Brazen Abbot" (Frontiers / Pias) Par Jee Jacquet

Brazen Abbot fête ses 10 ans de carrière et nous offre son tout 1er témoignage live enregistré en juillet 2003 en Bulgarie, la patrie de Nikolo Kotzev. Pour cela, le guitariste a réuni quelques musiciens dont Joe Lynn Turner (chant) que l'on retrouve sur les 3 derniers albums du groupe. Le gang a la pêche, fait preuve d'une belle maîtrise et l'énergie se fait parfaitement ressentir tout au long des 13 titres interprétés. Le show est principalement basé sur le dernier cd studio "Guilty As Sin" (2003) avec 7 morceaux, entrecoupés d'un solo de claviers puis de batterie. Le tout est plus heavy sur scène et Joe Lynn Turner assure comme un chef la plupart du temps. Il a un peu plus de mal à suivre la cadence vers la fin et la reprise de Russ Ballard "I Surrender" (que Rainbow incluera plus tard à son répertoire), jouée plus vite qu'à l'origine, lui donne quelques soucis. Heureusement que le public se manifeste sur le refrain pour couvrir les faiblesses de la voix ! Nikolo Kotzev en impose lorsqu'il part en solo, brillamment soutenu par les claviers de Lars Ollack et semble à l'aise malgré son manque d'expérience live. Un vrai pro, quoi ! On regrettera cependant de ne pas avoir droit à une rétrospective plus étendue de la carrière de Brazen Abbot car il y avait de quoi varier les plaisirs avec 4 albums. Seul un titre de "Eye Of The Storm" (1996) "Road To Hell", sera glissé en fin de concert. Pour un groupe qui n'a jamais tourné, avouez que l'on aurait pu espérer plus large et même, pourquoi pas, un double cd live ! Cela dit, "A Decade Of Brazen Abbot" est un produit fort sympathique avec, en bonus, la version acoustique et studio de la jolie ballade "Love Is On Our Side" (Bad Religion - 1997). Notez qu'un DVD contenant la même set liste sortira en parallèle.

GLEN BURTNIK "Welcome to Hollywood " Par Jee Jacquet (Atenzia Records / Import Suède)

Auteur / compositeur, chanteur, guitariste et bassiste, Glen Burtnik possède une certaine renommée dans la communauté FM. Une carrière longue de 5 albums solo dont le must reste "Heroes & Zeros" (1987) et une entrée remarquée chez Styx pour l'enregistrement de "Edge Of The Century" (1990) et des cds suivants. Ce natif du New Jersey a donc pas mal roulé sa bosse mais à vouloir changer la mise d'un album sur l'autre, ne l'a pas aidé à gagner du galon. Un manque de stabilité déroutant pour les fans et pas d'éclats particuliers au travers de compositions souvent moyennes. "Welcome To Hollywood" arrive 6 ans après la sortie du triste "Palookaville" et c'est un Glen rocker que l'on retrouve pour un total de 16 morceaux. Pas avare pour un poil notre homme mais un peu strange dans sa démarche. Il y a à boire et à manger dans cet album, des virages inattendus comme ce "When The Shit Hits The Fan", mi rock, mi rap au son heavy ou "The Muse" qui mélange celtique et rap et finit sur des chœurs gospel. C'est surprenant mais plutôt sympa en définitive, tout comme cette multitude d'effets sonores. Glen s'amuse à brouiller les pistes, comme s'il refusait qu'on lui colle une étiquette quelconque sur le dos. Sa façon d'entrer de plein pied dans le créneau rock moderne dénote de sa capacité à s'adapter facilement à différents styles et des morceaux comme "Welcome To Hollywood" ou la reprise de Styx "Kiss Your Ass Goodbye" sont franchement cool. Le musicien en a également profité pour ressorti des compos que certains fans connaissaient sous forme de démos : "Heart In 3" (très mélodique) et l'excellent "Roses". Là, on a l'impression de retrouver le Glen Burtnik période FM et ça fait du bien ! Le tout est sympa mais peut-être trop décousu pour que l'on y adhère à 100% ? En tout cas, c'est parfaitement interprété et le son est irréprochable.

JEAN BEAUVOIR " Chameleon " (Frontiers Records / M10) Par Franck Leber

Nous savions à Rock Time, depuis la dernière visite de Jean Beauvoir à Paris en septembre 2002, que son album solo était en préparation. Il aura mis du temps, le bougre, pour peaufiner ces compositions et nous proposer cet album, empli de mélodies, de couleurs et de musiques très variées. Car à l'écoute de ce cd, on est surpris par la diversité des titres, par la chaleur de sa voix, par les variations instrumentales et les quelques bizarreries de son écriture. Ne soignez surtout pas effrayé par ces propos, car si Jean Beauvoir ne fait pas du hard rock sur cet album (ce n'est pas Crown of Thorns ici), vous serez conquis la 1ère écoute passée, j'en prends le pari ! On ouvre le bal avec un titre co-écrit avec Lionel Ritchie " I wanna know ", avec des chœurs féminins très américains, puis " Higher " apporte une touche légère faite de mélodies entêtantes. Certes "Chameleon" porte bien son nom, car chaque morceau distille une musique bien étudiée, complexe parfois, changeante, extrêmement dansante comme sur " I don't need ya " ou " Addicted to us ". Il y a aussi une ballade classique mais efficace " Where the river runs deep ", du rock calibré FM comme sur " Something to believe in", des compositions la plupart mid-tempo, diablement entraînantes comme " I want to lay here " ou " Dying end ". Et puis le morceau final " Angel " est un pur joyau du savoir-faire de compositeur de notre gaillard. Vous ne vous ennuierez pas à l'écoute de ces mélopées riches, où la voix chaude, brûlante de fièvre mélodique, de Jean, soutenu par les instruments qu'il manie lui-même, est le principal atout de cet opus très coloré. En un mot comme en cent, c'est une œuvre contrastée mais bien plaisante que nous a concocté un des maîtres du hard FM des années 80 (notamment avec Voodoo X), et qui s'en plaindra ? En véritable artiste, avec cette nouvelle œuvre, il aura essayé de se transcender et de se remettre en question en proposant des titres musicalement différents de Crown of Thorns.

Gary Barden " Past And Present " (Escape Music / Import Uk) Par Franck Leber

Pour ceux qui ne connaissent pas Gary Barden, refaire l'histoire de ce chanteur émérite nous plonge dans les 20 dernières années. En effet, Gary a bourlingué comme on dit ! MSG, Thin Lizzy, Statetrooper, Praying Mantis, Company of Snakes et enfin Silver pour le plus récent. C'est un anglais pur souche, pétri de talent qui nous propose là son 1er essai solo mais malheureusement la base de l'album est surtout constituée de titres de MSG (9), et l'intérêt d'une telle entreprise restera forcément limité. C'est vrai qu'il est très difficile de se lancer dans ce genre d'exercice sans faire sourciller les puristes de MSG, même si son expérience lui permet de revisiter ces titres à sa façon et de donner un autre cachet à ces morceaux, déjà anciens pour la plupart (début des années 80). Certes notre homme s'est entouré de ses amis, Michael Voss (Casanova, Silver) aux guitares, Marco Minnemann (Silver) aux fûts et Dirk Höwische aux claviers et aussi Angel Schleifer (ex-Bonfire, Pretty Maids) aux guitares légèrement bluesy sur les breaks de "Ready to rock". Il y a beaucoup d'acoustique sur cet album et Gary nous la joue un peu crooner, cela change du hard rock pur et dur de Silver notamment ou de Statetrooper. Certains s'en lasseront j'en suis sûr, alors que le début de l'album avec "Armed and ready", "Feels like a good thing" et "Looking out for nowhere", est assez accrocheur et on se laisse finalement entraîner dans ce flot acoustique. Cela perdure sur "Looking for love" où Gary se lâche dans un créneau pop rock qui ne fera pas l'unanimité, mais il faut croire que cela l'amuse beaucoup. Il y met beaucoup de conviction et a surtout voulu proposer un autre aspect à ces titres de MSG. Car en s'y penchant de plus près, les morceaux proposés sont vraiment agréables comme "On and on" ou "I'm gonna make you mine", au refrain entêtant. Je dirai que cet artiste talentueux s'essaie à de la pop rock stylée et légèrement jazzy, pour de bonnes soirées au coin du feu, certes, mais pourquoi pas ! On peut faire de la bonne musique sans prétention et il semble que le but avoué du sieur Barden est de nous transporter vers des contrées mélodiques différentes de ce qu'il fait habituellement. Bien sûr, cela reste mélodique et suave à volonté sans grande originalité mais ne boudons pas ce disque bien construit où les musiciens, notamment les guitaristes se font plaisir et veulent seulement distraire et se délasser. C'est en tout cas l'impression laissée par cet album où les 2 titres plus personnels de Gary Barden ("Tales of a mystery" et "Victim of illusion", ne comptons pas "Present and the past", outro rapide) ne bouleverseront pas le paysage actuel, hélas, serait-on tenté de rajouter !

STAN BUSH "Shine" (Frontiers / M10) Par Jee Jacquet

Figure de proue de la FM il y a quelques années, Stan Bush était sérieusement sur le déclin ces temps derniers. Les albums sortis depuis les mid-90's étaient ennuyeux au possible, à croire que l'artiste n'était plus capable de composer de bonnes chansons. Retournement de situation avec l'arrivée de Shine, meilleure réalisation de Stan depuis bien longtemps. Quel plaisir de le voir enfin sortir de sa torpeur ! Entouré des fidèles (et réputés) Tim Pierce (guitare), Kenny Aronoff (batterie) et Curt Cuomo (claviers, co-production), le chanteur a également engagé le bassiste Matt Bissonette (on ne le présente plus) et Tommy Funderburk pour les chœurs. Rien que des pointures et ça se sent ! Les trois 1ers morceaux sont extatiques, FM mais énergiques, son de guitare actuel, rock, et un Stan Bush en grande forme vocale. Est-ce le fait d'orienter le style vers des sonorités plus modernes qui donne à l'album cet élan présent de bout en bout ou juste la motivation retrouvée d'un artiste qui s'enlisait dans une FM mollassonne ? Il y a bien 2, 3 titres plus calmes mais ça passe comme une lettre à la poste parmi les perles présentes sur "Shine". L'unique ballade (un exploit !) ne manque pas de pêche, c'est encore une surprise sachant que l'homme a souvent donné dans le très mielleux ! Sur 10 chansons, il n'y a quasiment rien à mettre de côté. La FM est souveraine, sublimée par les "Falling" (également dispo en clip vidéo sur l'album), "I Will Be There", "The Chance You Take", "When I Dream" et j'en passe. Avec ce nouvel album, Stan Bush est en passe de retrouver l'estime que nous lui portions jadis. Félicitation monsieur, on n'y croyait plus !

BLUE ORANGE KARMA "R-Evolution" Par Franck Leber

C'est toujours avec plaisir que nous découvrons les groupes français et en cette fin d'année 2003, la fraîcheur, la richesse et les mélodies soignées nous arrivent une fois de plus d'Ile de France avec BLUE ORANGE KARMA. Ce groupe composé de Freegh au chant (et quel chant chaud, suave et mélodieux), d'Oliver Morya à la guitare, de Pete Reidroc à la basse et de Niko à la batterie, apporte un souffle de bonheur pop-rock qui coule tout au long de cet album. Les 14 titres tous différents mais si bien agencés sont l'aboutissement de l'évolution de ce groupe né il y a 10 ans. Quel punch sur ces morceaux calibrés pop-rock et avec un élan mélodique indéniable si bien distillé ! Il y a tout : la sensibilité (sur "Something in the past" et la superbe ballade "Béatrice"), la clarté sur "Long life to JFK" ou "Be my friend" qui ouvrent le bal. Le morceau phare "R-evolution" apporte un incontestable renouveau musical par ses sonorités étranges voire progressives mais toujours attrayantes et empreintes d'une énergie palpable et on se surprend à fredonner. Ces morceaux vous marqueront c'est certain, car on prend du plaisir à les écouter et à les réécouter. Nos lascars manient l'art de la composition et de la mélodie avec une réussite et un savoir-faire évidents. Ecoutez cette énergie sur "It wouldn't be better", qui vous prendra aux tripes ! Le chant est simple, posé, à la fois calme et puissant, les guitares apportent un son net, la batterie bien présente rythme le tout de façon alléchante et on ne s'ennuie pas. Les valeurs d'évolutions que cet album distille sont une bouffée d'air frais sur la planète Terre, sujet principal de l'album, comme sur le titre "The tree" ou "Akhenaten". C'est une sorte de témoignage musical que le groupe nous délivre. En plus d'une heure de musique évolutive, BLUE ORANGE KARMA donne un souffle nouveau à cette tendance purement pop-rock et nous plonge dans un univers alléchant, fait de mélodies, de guitares cristallines et de saveurs nouvelles. www.blueorangekarma.free.fr

BLIND ALLEY "Infinity Ends" (AOR Heaven / Import Allemagne) Par Jee Jacquet

Magnus Olsson (chant + divers instruments) et Hans Dimberg (Chant) ont navigué de groupe en groupe avant de fonder Blind Alley. Accompagnés du guitariste/chanteur Pierre Glans, ils enregistrent un 1er album (pas terrible, avouons-le) en 2001. Désireux d'aller plus loin et d'orienter leur style sur la FM, le trio va travailler d'arrache pied sur sa 2ème réalisation : "Infinity Ends". La poignée de chroniques récoltées jusqu'à ce jour est très élogieuse et décrit l'album comme l'une des meilleures réalisations FM de l'année 2003. Je n'irai pas jusque là même si je reconnais la qualité des compositions et leur interprétation correcte. On sent qu'il y a de l'idée derrière des titres comme "S.O.S", "Shadow From My Heart", "Here Comes The Heartache" et d'autres mais il manque une dose d'assurance et de maturité au tout. J'ajouterai à cela des sons de claviers démodés et une prod qui manque de peps pour terminer sur les aspects semi-négatifs de l'album. Les voix sont, par contre, bien en place tout comme les chœurs et les mélodies. Blind Alley prise les rythmes lents, les ambiances soft, les intros aériennes, limite prog par moment. Pas trop mal pour un début mais peut certainement mieux faire.

BAD HABIT " Revolution / R.e.d.u.x " (GMR - Import Suède) Par Jee Jacquet

Formé en 1987, Bad Habit a enregistré un mini-lp et 3 albums, tous aussi bons les uns que les autres, avant de splitter en 1998. Il y a 3 ans, sortait "13 Years Of Bad Habit", une compilation reprenant des titres de "Young & Innocent" (87), "After Hours" (89) ainsi que des faces-b de singles. Le tout remasterisé. Bonne initiative vu la difficulté à se procurer les 1ers opus du groupe. Suite logique de l'opération, la réédition de "Revolution" (95), version remasterisée avec livret et visuel différents de l'original. A l'époque, la sortie de cet album relevait presque du miracle car l'annonce du split de Bad Habit avait été annoncé haut et fort en 90. Le retour fut salué en bonne et due forme par les fans, d'autant que la recette est la même que celle utilisée pour "After Hours", du Rock FM de grande classe. Par contre, les compos sont plus mâtures que par le passé ; les musiciens ayant peaufiné leur technique au fil du temps. L'ajout d'un 2ème guitariste : Sven Cirnski (ex-Snake Charmer) permet à Hal Marabel (principal compositeur) de se lâcher en solo et de mettre plus en valeur ses talents de lead guitariste. Et les harmonies déferlent. "Too Late", dans la lignée d'un "Lay Your Hands On Me" (Bon Jovi), où les voix montent d'un cran à chaque reprise du refrain, est le morceau de référence. Mais des refrains forts, gonflés par les chœurs, il n'y a que ça sur l'album. "Another Day", "Hunger", "Reach For The Sky", "Rumours"Bad Habit sait aussi passer à la vitesse supérieure, guitares heavy, rythme speed avec "Sad But True" et "Revolution". Hal a toujours beaucoup misé sur l'émotion, les ballades qu'il compose sont des chefs d'œuvre en la matière. "Watching Over You" est craquante à souhait, "Broken Dreams" l'est pareillement bien qu'assez dépouillée à la base. Il s'agit là d'un très bon produit rock FM, un classique pour une formation qui restera dans les mémoires. En bonus, "Scandal Nights" (pas mal), qui a tout l'air d'une chute de studio des sessions de "Revolution" et "I Live For You" (trop top ce morceau !) daté de 98. Encore un morceau laissé pour compte à l'époque de l'enregistrement de "Adult Orientation", la dernière œuvre de Bad Habit. Mais ce n'est pas fini car il y a un 3ème bonus ! Il s'agit d'une exclusivité mondiale, un titre de Arena, nouveau projet du guitariste Hal Marabel. Et je peux vous dire que ce "Pray For The Children" est un véritable petit bijou ! On y retrouve un léger parfum de Bad Habit époque "Adult Orientation" mais plus orienté FM / Pop. En un mot : magnifique ! L'album est attendu pour la fin d'année, je vous en parlerai à coup sûr ! En attendant, dépêchez-vous d'aller jeter une oreille sur les extraits MP3 dispos sur le site du groupe.

BOGART'S TOUCH - Démos - Par Franck Leber

2003 reste l'année des groupes français. Côté FM nous sommes gâtés, après Shannon, voilà que s'annonce BOGART'S TOUCH. C'est un groupe inconnu pour l'instant qui nous propose là 50 mns de musique très enlevée à la Bon Jovi parfois et aux mélodies très attrayantes. L'entrée en matière avec "Poisoned love" aux guitares énergisantes et au refrain FM mémorisable nous ravit instantanément : c'est de la bonne ! Ces musiciens montrent du caractère et si nous ne les connaissons pas encore, parions qu'ils ne resteront pas longtemps inconnus ! Il y a du talent, de l'envie dans ces morceaux calibrés hard FM voire rock FM et la voix de Luke Pratt donne un tonus et une force à ces titres enjôleurs que sont "Loosin' your life" et "Out of memory" . Un rien de blues vient agrémenter ces morceaux au son encore tremblant, mais n'oublions pas que ce sont des démos qui laissent présager un album pétillant et de 1er ordre. Les claviers jouent un rôle prédominant et donnent un côté suave et doucereux à cette musique que ne renierait pas les Toto, Eagles ou autre Bon Jovi. Les titres (11 en tout) s'enchaînent sans ennui et les mélodies bien présentes sont bien écrites et nous entraînent parfois vers des contrées westcoast, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Les solos de guitare sont très bien exécutés et donnent du relief à tous ces titres tout simplement étonnants (comme sur "Shadow dance" qui sort du lot). "Ocean wind" apporte même une touche musicale de l'Ouest Américain avec son harmonica entêtant. "Tell me why" est un véritable bijou FM que l'on a hâte d'écouter en version définitive. La fin de l'album reste superbe avec des morceaux comme "Den of iniquity", aux claviers/piano vraiment somptueux qui donnent une touche légèrement pop à cet ensemble. Le constat est que plus on écoute, plus on se rallie à leur cause, à savoir une musique élégante, raffinée, qui nous envoie des bouffées FM très revigorantes. Nous attendons bien sûr avec impatience la sortie de l'album, sur lequel nous en sommes sûrs, le son et la production seront vraiment à la hauteur. Merci Messieurs de poursuivre dans cette voie ! www.geocities.com/bogart_touch

BRAZEN ABBOT " GUILTY AS SIN " (SPV/Wagram) Par Franck Leber

Après 3 albums ("Live & Learn" en 1995, "Eye Of The Storm" en 1996 et "Bad Religion" en 1997), c'est le grand retour de BRAZEN ABBOT du sieur Nikolo Kotzev, le très talentueux guitariste qui a entre temps, sorti l'opéra métal "Nostradamus" en 2001 et qui continue d'œuvrer dans un hard rock mélodique classique, certes, mais chaleureux et accrocheur. Toujours entouré par les musiciens archi connus Ian Haugland (batterie), John Leven (basse) et Mic Michaeli (clavier), il privilégie ici le talent de vocalistes hors pair que sont Joe Lynn Turner, Göran Edman et Jorn Lande, qu'on ne présente plus. Cela donne un relief certain aux compositions très bien choisies pour ces interprètes incomparables car chacun apporte sa touche personnelle en alternance, du plus FM pour G. Edman, au plus soutenu hard rock mélodique prôné par JL Turner et J. Lande. On ne retiendra certes pas tous les morceaux mais certains sortent du lot : "One life to live", emmené par JL Turner, aux accents mélodiques prononcés et très enlevés, "Eyes of the horizon" où la puissance et le feeling spécifiques à Jorn Lande font merveille, "I'll be free" et "Eve" où tout le charisme de Göran Edman éclabousse, en donnant une touche FM incomparable à cet opus. Bref tout le début de l'album est impressionnant, donnant à l'auditeur des sensations fortes. Puis cela repart toujours avec ces 3 chanteurs, chacun leur tour, permettant à l'auditeur de varier les plaisirs et de trouver son intérêt. On peut encore citer le majestueux "Slip away" (chanté par JL Turner), le superbe "Earthman", l'époustouflant "Bring the colors home" emmenés par un Jorn toujours aussi émouvant et qui sont des pièces maîtresses de cet album, donnant un aperçu du talent de composition de Nikolo Kotzev . Ce gars-là assure tout : guitares, composition et production avec une réelle réussite et comme les musiciens susnommés tirent leur épingle du jeu de façon très convaincante, cela donne une qualité indéniable à "Guilty As Sin". Certes quelques morceaux passent inaperçus par leur manque de consistance comme "Fool's confession" ou "A whole lotta woman" mais l'ensemble reste solide et procurera à tous les fans de ces chanteurs un bien-être certain, avec le morceau final "Guilty as sin", qui est une impressionnante combinaison de force et de mélodies. Vous l'aurez compris, cet album a de l'envergure, de la tenue et son niveau de hard rock est tout à fait épatant. A vos platines !