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  RAIN " STRONGER " - MTM/ Underclass - Par Laurent Feugier

Comme le 1er album solo de Michael Bormann, le précédent RAIN était un album très soft et assez fade dans l’ensemble. Ici, à l'image de " Conspiracy ", il réintègre des contrées plus hard FM qui collent parfaitement à sa voix et à son talent. D’ailleurs, Michael s’est beaucoup plus impliqué dans l’écriture des compositions de ce projet. Les titres, peut-être plus sombres que sur " Conspiracy " dans l’ensemble, n’en restent pas moins mélodiques et mémorisables. Pour preuve " Get over it " avec ce piano qui vous ensorcelle et son refrain imparable ! Le type de morceau qui vous rentre dans la tête pour ne plus vous quitter ! L’approche des morceaux hard FM est plus moderne, même si on sent ici et là l’empreinte Jaded Heart comme sur " Do you like it ", " Insobriety " ou " Let me be your favorite ". La mélodie est toujours là, même sur les titres d'un style plutôt pop hard : " Flesh and blood ", " Deserye it " ou " Lovesong ". Les ballades sont très Bon Jovienne comme la superbe " I’d died for you " ou les plus acoustiques " The other side ", " Love is by your side ". Un bon album qui paraîtra plus complet, plus moderne que son dernier CD solo. La voix de Michael Bormann est toujours aussi magique, même si parfois le mimétisme avec Bon Jovi est frappant ( " I’d died for you " ). Un bon projet qui ne vous décevra pas, même si certains regretteront encore Jaded Heart .

RELASPED " Into A Former State" Par Laurent Feugier (MTM/ Underclass) - Note : 6/10

Attendus par tous les fans de Danny Martinez et les amoureux des deux premiers albums de Caught In The Act, tout autant que du premier Guild Of Ages, ce " Into A Former State " va en décevoir plus d'un ! Pourtant, Relapsed comprend Danny et les deux frères Marone de la formation du départ. La production reste correcte sans atteindre les sommets du CITA en 1995. Mais alors où donc le bât blesse t-il ? Et bien, les compositions sont trés moyennes et peu inspirées. Franchement, on dirait des chutes d'un vieil album et croyez moi, ça m'ennuie d'écrire cela ! De plus, la voix de Danny Martinez est difficilement reconnaissable. Mais où est la puissance, l'émotion et l'impact mélodique ? Même les chœurs manquent cruellement d'emphase. Quand on pense aux grandioses " Stand or fall " ou " These eyes " , que dire de plus ? C'est certain, cet album s'écoute et sur certains titres on peut reconnaître ce qu'ont été les compositions de CITA ou de G.O.A ; les deux premiersmorceaux par exemple ( " Welcome to my life ", "End of the line " ). En général, le son est assez heavy ( " Broken ", "Undone ", " Mercy pays the dept " ). Les rythmiques ici et là rapellent furtivement CITA ( " The other side ", " End of the line " ). Les morceaux les plus mélodiques comme la ballade " Everyday " ou les entrainants " Somewhere we belong " et " Generation " peuvent ressortir du lot . Par contre, la reprise " I want it all " de Queen n'apporte rien et pourtant, quel titre au départ ! Une déception c'est sûr, mais depuis " Vox Dominatus " (98) et " Citadel " (2001), Danny Martinez et G.O.A ont perdu l' inspiration et la flamme mélodique qui leur fait encore défaut sur ce " Into A Former State " . Tout le mal que nous leur souhaitons maintenant c'est de composer à nouveau des chefs d'œuvres de la trempe de " Relapsed Of Reason ".

RADIOACTIVE "Taken" (MTM / Musea) Par Jee Jacquet

Une carrière impressionnante, un talent fou, des albums de haut niveau, Tommy Denander transforme en or quasiment tout ce qu'il touche. Pour cette troisième édition de Radioactive, le guitariste a, comme à son habitude, engagé une pléiade d'invités de renom. La liste serait trop longue à énumérer mais nous citerons : Neal Schon (Journey), Yngwie Malmsteen, Michael Voss et Gary Barden (Silver), James Christian, Robin Beck et plusieurs membres de Toto. Certains morceaux sont des chutes de studio de différentes sessions datant d'il y a quelques années mais cela ne se ressent aucunement. Denander est aussi un producteur très performant et toutes ses réalisations sont nanties d'un son clair comme de l'eau de roche. Une marque de fabrique que l'on reconnaît aisément. Le style de " Taken " ne varie pas d'un poil en regard des deux précédents cds et c'est très bien ainsi. Tous les morceaux sans exception sont supers, pas une seule faute à noter, la classe ! Le seul regret que l'on puisse émettre se situe au niveau des chanteurs. Certains d'entre-eux n'ont pas vraiment le timbre adéquat pour interpréter des titres FM et l'on y perd en peu en impact. Autant Tommy Denander sait choisir les musiciens qui l'accompagneront, autant il se montre moins sélectif pour les vocalistes. Histoire de goût, sans doute. C'est avec des compositions telles que "Stronger Than Yesterday", "Premonition", "This I Promise You" que le talent de notre guitariste suédois prend toute sa signification. Absolument superbes, de la FM haut de gamme, propre et rutilante. Est-il besoin de vous en dire plus ? La qualité est une fois encore au rendez-vous, Denander est sans conteste un artiste hors paire sur lequel on est en droit de miser sans risque de se tromper. Pour les collectionneurs, sachez qu'une édition limitée contenant en plus du cd, un DVD bonus de vingt minutes (interviews, sessions studios et privées) sera également disponible. Elle est pas belle la vie ?!

RETURN (MTM / Import Allemagne) Par Jee Jacquet

C'est en 1980, en Norvège, que naquit Polish. Un peu plus tard, le band prendra le nom de Return et enregistrera son premier essai en 1987 (To The Top). Apprécié par le public, les quatre musiciens tourneront intensément et sortiront six albums avant de se séparer en 1993. Huit années passent, Return publie un best of qui se vend plutôt bien et entame une mini tournée pour satisfaire la demande pressante du public. Un live suivra en 2000 et enfin, le grand retour s'opère en 2005. Un cinquième membre est ajouté au line-up, la réalisation d'une toute nouvelle galette est alors entamée. Simplement intitulée Return, celle-ci n'est pas à la hauteur de nos espérances, loin s'en faut. Cela commence pourtant bien avec deux titres calibrés FM ("Every Little Step" et "Save The Heart"), aux mélodies très accrocheuses qui rappèlent le bon vieux temps. Là, on se dit que c'est gagné, que les norvégiens n'ont rien perdu de leur touché magique mais l'enthousiasme laisse vite place à la déception. La suite du cd est orienté rock moderne à tendance mélodique qui surprend mais ne convint pas. Dans le style, beaucoup font bien mieux et nous notons un manque de dynamisme général qui ne joue pas en faveur du groupe. N'est pas Sum 41 qui veut ! Même si ce n'est quand même pas trop mal, nous attendions mieux de ces musiciens qui ont dédié quinze ans de leur vie à la FM ! Des retours de ce genre, c'est à dire sans réel intérêt pour qui que ce soit (sauf peut-être pour les nostalgiques), il en existe des tas que l'on oublie très rapidement. Return n'échappe pas à la règle et c'est bien dommage.

ROYAL HUNT " Paper Blood " (Frontiers / Pias) Par Jee Jacquet

Après ses deux derniers albums pas franchement folichons, le départ de Jacob Kjaer (guitare) et de Steen Mogensen (basse), nous ne donnions pas cher de l'avenir de Royal Hunt. Presque deux ans de silence puis l'annonce officielle du retour en studio en compagnie d'un nouveau guitariste : Marcus Jidell (ex-Jekill & Hyde) et, oh surprise, la réapparition du batteur d'origine Kenneth Olsen et de la choriste Maria Mc Turk. Une année entière de travail pour mettre à jour " Paper Blood " avec la promesse d'une œuvre hors du commun ! Le terme est un peu gros, le qualificatif "surprenant" étant plus de rigueur ici. En effet, les danois et leur chanteur américain n'ont jamais rien fait d'aussi heavy et agressif. Même la voix de John West est méconnaissable, aussi mordante que l'est la musique. Marcus Jidell, plus technique que son prédécesseur, met le feu aux poudres et ses duels avec les claviers de Andre Andersen sont énergiques à souhait. Les trois longs instrumentaux vous en donnent le meilleur des exemples. C'est la première fois que Royal Hunt dépasse le stade d'un instrumental (généralement très court) par album et il est vrai que sur dix titres, cela fait beaucoup même s'ils sont plutôt réussis. Chœurs et mélodies restent présents mais en demi-teintes; "Seven Days" et la grandiose ballade "Season's Change" sont ce qu'il y a de plus FM sur l'album. Une toute nouvelle ère s'ouvre avec " Paper Blood ", RH est passé du côté obscur et il est dur d'adhérer à cette image heavy bien que les compositions soient de très bon niveau. Leur complexité et leur voile symphonique permet néanmoins au groupe de se démarquer d'une banale formation hard rock. C'est une toute autre armée de fans qui va désormais s'intéresser à Royal Hunt, les fidèles risquant de lâcher prise face à l'agressivité et l'aspect sombre de ce cd. Voilà en tout cas une reconversion qui nous laisse pantois.