|
[
A ] [ B ] [
C ] [ D
] [ E ] [
F ] [ G
] [ H ] [
I ] [ J ] [
K ] [ L
] [ M ] [
N ] [ O
] [ P ] [
Q ] [ R ] [
S ] [ T ] [
U ] [ V ] [
W ]
[ X ] [ Y
] [ Z ]
Ken Hensley " Blood On The Highway " -
Brennus – Par JC Perrin
Retour gagnant pour l'ami Ken Hensley, un des fondateurs d'Uriah Heep dans les 70's, puis clavier qui a FMisé Blackfoot dans les 80's. Sa carrière solo nous a offert quelques bons morceaux de rock mélodique, mais pour ce disque il a appelé à la rescousse des chanteurs parmi les meilleurs dans le domaine : Jorn Lande, Glenn Hugues et John Lawton (ancien Heeper aussi). Le résultat est donc efficace à souhait. Il reprend le lyrisme et le sens mélodique d'Uriah Heep, sans tomber dans leurs excès progressifs. Les morceaux sont variés : de bons rocks vitaminés ( "We're on our way", "You've got it", "Okay This house is done" ), des ballades dont Ken a le secret ("Think twice", "I did it all", "The last dance" - mention à Glenn): il a même fait son 'Mistreated' (Blood on the highway) où Jorn retrouve les accents de David Coverdale (encore plus que d'habitude !). Donc globalement une galette équilibrée, puissante et mélodique. Pour les fans, la pochette (cartonnée, design sympa) est un clin d'oeil à celle de 'Look at Yourself' : on se voit dans le miroir qui cette fois a la forme d'un coeur, celui de Ken sans doute, gros comme ça ...
HAUTEVILLE " Relief Data Incomplete " -
Lion Music / Acropole – Note : 9/10 -
Par Jee Jacquet
Lors de la sortie de son 1er album en 1998, Hauteville a récolté de nombreuses chroniques plutôt élogieuses. Un style pas évident à cataloguer puisque navigant entre Rock progressif, AOR, Hard FM mais drôlement efficace. Nous aurions pu croire alors que c'était gagné pour ce groupe français dont la créativité s'affichait sans contexte au travers de compositions élaborées et de mélodies subtiles mais non. Le destin en a voulu autrement et l'insuffisance d'albums vendus a conduit les musiciens à se retirer dans l'ombre sans aucune intention de stopper définitivement l'aventure ! Le chanteur ayant quitté le navire, c'est Lydie Gosselin (choriste sur le 1er opus) qui va prendre sa place avec un incontestable brio. De plus, son interprétation parfaite dans la langue de Shakespeare est, à mon sens, un atout non négligeable. Les musiciens travaillent sur de nouveaux morceaux et au bout de 8 longues années sont fin prêts à sortir leur second album. A l'écoute de " Relief Data Incomplete " on reste quelque peu pantois devant tant de maîtrise, de technique, de professionnalisme. Chaque compo apporte son lot d'émotions, une atmosphère différente et l'on se retrouve vite captivé par la trame qui se déroule, riche à tout niveau. Un véritable travail d'orfèvre est accompli et donne à cette œuvre un relief, une profondeur étonnante. Alors oui, là encore il est difficile de situer le style de Hauteville qui se plaît à mêler les genres pour finalement en créer un qui lui est personnel et oh combien efficient. Patrick Rondat est listé en tant que guest sur deux titres (" From Adam To Atom ", " Relief Data Incomplete ") ; ses soli sont tout à fait remarquables et s'accordent harmonieusement avec le jeu de guitare pointu de Denis. Encore un petit plus pour cet album haut de gamme. Quant à la reprise de Lisa Dalbello " Immaculate Eyes ", je n'aurai qu'un mot : chapeau ! Voilà ce que l'on peut appeler une réussite totale. Hauteville signe donc son retour de fort belle manière et je ne puis que conseiller vivement l'achat de cette perle qu'il serait un crime d'ignorer !
HARTMANN
" Out In The Cold " (Frontiers / Pias) Par Jee
Jacquet
LA surprise du mois ! Oliver Hartmann
l'ex-chanteur de At vance que l'on a retrouvé sur les opéras
rock Avantasia (le projet de Tobias Sammet) et Genius (avec Daniele
Liverani), a longuement travaillé sur cet album solo avant
de le finaliser. Mais qui aurait imaginé que ce hard rocker
allait s'échapper de son territoire de prédilection
pour fouler les sentes du rock mélodique ? Là est
la surprise d'autant que " Out In
The Cold " est extrêmement bon ! La maturité
des compositions, la maîtrise vocale (on croirait entendre
David Coverdale dans ses meilleurs jours), l'orchestration, la
production atteignent un haut niveau. Tout cela est quelque peu
impressionnant et très inattendu de la part d'un musicien
qui ne nous avait pas spécialement marqué jusqu'à
présent. Question de contexte peut-être. Miro Rondenberg
est venu s'occuper de la section cordes qui génèrent
ce petit air baroque et symphonique à certains des morceaux.
Et oui, on ne lésine pas sur les moyens ici et cela donne
de la classe aux arrangements ! Sur ce point, Oliver a dû
s'influencer des opéras rock auxquels il a participé.
L'aspect émotionnel est privilégié et on
le ressent bien dans le chant, chaleureux à souhait, de
cet artiste réellement doué. Que l'on pioche au
hasard parmi les 12 titres, on se rend vite compte qu'il n'y a
rien à jeter là dedans, bien au contraire. "Out
In The Cold" avec sa multitude de churs et sa mélodie
FM, la ballade "I Will Carry On" vraiment trop
top, le rock moderne "What If I" super accrocheur,
les superbes "Listen To Your Heart" et "Can
You Tell Me" sont de véritables coup de cur.
Et pour finir, un grand morceau de six minutes "Into The
Light" que l'on peut qualifier sans mal de royal. Admiratifs,
nous le sommes ; conquis, sans doute aucun alors toutes nos félicitations
à Oliver Hartmann pour cette uvre remarquable.
HAREM
SCAREM " Overload " (Frontiers / Pias)
Par Jee Jacquet
Harem Scarem
n'est pas un groupe ordinaire et passe son temps à nous
surprendre. Le temps passant, on a bien compris qu'il fallait
s'attendre à quelque chose de différent avec chaque
nouvel album. Evolution vers d'autres horizons ou retour aux sources,
les canadiens ratent rarement leur coup, ils font partie des meilleurs
dans leur catégorie. Le nouvel opus est plus sombre que
le précédent, on revient un peu vers la période
" Voice Of Reasons " (1995) et " Believe "
(1997). Celle qui dérangea pas mal de fans car pas suffisamment
FM. " Overload "
est un album étrange et le plus dur à adopter, ce
qui n'est pas peu dire. Cela commence pourtant bien avec deux
compos somme toute assez typiques de HS. Atmosphère pas
trop sombre, refrains mélodiques, ça passe comme
une lettre à la poste. Ensuite, la guitare devient pesante,
le tempo ralentit, Harry Hess chante comme un enragé, ce
qui est presque dérangeant. Le malaise s'installe et nous
cherchons désespérément à nous raccrocher
aux bribes de mélodies qui surgissent soudainement et disparaissent
aussi vite. On a la sensation que le groupe est allé chercher
loin son inspiration car jamais ses compositions n'avaient été
aussi profondes, aussi torturées. On peut dire que cette
réalisation est vraiment spéciale et c'est apparemment
ce que souhaitait Harry Hess et ses compagnons. D'un autre côté,
les fans ne suivront pas forcément car mêmes nous,
fidèles supporters de Harem Scarem, n'avons pas trouvé
la sortie de cet obscur labyrinthe. Après plusieurs écoutes,
la pilule peut paraître moins dure à avaler pour
certains. Pour les autres, " Overload
" restera définitivement un album à
part que l'on ne mettra que rarement sur la platine.
HEARTLAND
" Move On " (Escape Music / Import UK)
Par Jee Jacquet
9 albums déjà
pour le groupe du chanteur Chris Ousey qui a décidé,
avec l'aide du producteur Tommy Hansen, de lifter son style en y
apportant un peu plus d'agressivité. Monsieur veut jouer
les bad boy et supprimer les arabesques veloutées de sa musique
? Ok mais si Move On est effectivement plus nerveux, pêchu
que ses prédécesseurs, la déception ne tarde
pas à s'installer. Les morceaux n'accrochent pas, qu'ils
soient bien rock ou plus soft. Heureusement, Ousey a eu le bon sens
de glisser 3 compos typiquement Heartland dans le lot et la magie
réapparaît subitement. Mélodies subtiles, voix
charmeuse, guitare jouant sur les harmonies, voilà qui est
digne du groupe anglais. Mais le bonheur est de courte durée.
Il va falloir s'y habituer, le passé semble révolu.
Mais lorsque l'on compare un " I'm Getting Ready "
ou un " Where Do We Go From Here " (les titres
FM par excellence) au reste de l'album, il n'y a pas lézard,
la qualité n'est pas la même. Que cherche Heartland
en mettant de côté ses racines ? Un public plus conséquent
? S'il y parvient, je lui tire ma révérence ! Bref,
pas foncièrement mauvais ce Move On mais pas non plus à
la hauteur de nos espérances. Avec un passé tel que
le sien et ses capacités, Chris Ousey aurait du nous pondre
un album dix fois meilleur.
HONEYMOON
SUITE - Live CD + DVD (Frontiers / Pias) Par Jee Jacquet
Et un de plus dans la série des
Live At The Gods 2002 ! HMS
est le 4ème groupe à voir sa prestation live du
4 juin 2002 à Bradford (UK) éditée en simultané
sur support CD et DVD. Les canadiens n'ont pas foulé de
scène européenne depuis une éternité
; la sortie de leur nouvel album "Dreamland" au printemps
2002, est l'occasion pour eux de venir rendre visite à
un public qui ne les a pas oublié. Il est encore tôt
lorsque les musiciens investissent la scène ; le public
est complètement amorphe et Johnny Dee (chant) a l'air
bien fatigué (regardez donc sa tête sur le DVD !).
Est-ce pour cette raison qu'il ne fait guère d'efforts
vocaux et raconte n'importe quoi aux fans ? Ok, il ne chante pas
faux mais son apathie dessert des morceaux que l'on a connu plus
vivaces ("Stay In The Night", "Touch The Sun",
"All Along You Knew"). Boudiou, secoues-toi Johnny
! Tout ça manque d'énergie, de chaleur et la plupart
des intros sont longuettes, sans compter l'inutile solo de claviers
et de guitare. Mais quel bonheur que d'entendre : "Burning
In Love", "What Does It Take", "Feel It Again",
"Bad Attitude" tirés du must "The Big
Prize" (1985). Album magique qui propulsa Honeymoon
Suite sur les rails du succès. Un seul titre
de "Dreamland" sera interprété : "What
I Know", le groupe préférant offrir aux
fans présents les standards connus de tous que personne
ne reprend en chur d'ailleurs. Il est bien triste de voir
tous ces gens qui tapent à peine dans leurs mains et ne
répondent que très peu aux invites du chanteur (voir
le DVD). Cela n'empêche pas HMS
d'assurer son show avec un professionnalisme certain. Le tout
reste statique et pour un peu, on trouverait le temps long. Choix
peu judicieux : 2 ballades en milieu de concert. Pas bon pour
réveiller le public, ça ! Bref, sans être
totalement déçus, nous n'en sommes pas moins surpris
de cette prestation live sans entrain ni grande conviction. La
trackliste du DVD est la même que celle du cd, aucun bonus,
une clarté d'image très agréable avec alternance
de gros plans et vues d'ensemble.
HEARTBREAK
RADIO
Par Jee Jacquet (AOR Heaven /
Import Allemagne)
Le tandem Torbjörn
Wassenius / Claes Andreasson est connu pour son travail de production
et d'écriture pour différents artistes scandinaves
dont le chanteur Mikael Erlandsson et Last Autumn's Dream. La
création du projet Heartbreak Radio leur trotte
dans la tête depuis longtemps mais le temps manquait pour
s'y atteler réellement. C'est seulement l'an dernier que
les 2 hommes eurent enfin l'occasion de bosser sur la douzaine
de morceaux figurant sur ce premier essai. Côté musiciens
: Pierre Weinsberg (ex-Prisoner) et Mikael Erlandsson (Last Autumn's
Dream) au chant, Sayit, T'Bell, Tommy Denander aux guitares, Mikkey
Dee (Motorhead) à la batterie et Magnus Rosen (HammerFall)
à la basse. En voilà un line up surprenant ! Le
but de Heartbreak Radio était de se rapprocher de
leurs héros : Airplay, Whitesnake, Journey mais aucune
de ces influences n'est percevable dans l'album. Certes, "Only
You" se rapproche un peu de Journey, "Hard Rock
City" rappèle Prisoner et ça s'arrête
là pour les comparaisons. Le style s'envole de temps à
autres vers la westcoast ("Just 4 Love", "The
Way Of The World"), penche vers le hard rock sur "Knockin'
On Hells Door" et l'on reconnaît d'emblée
la marque Denander au niveau des guitares. Ca sonne joliment,
bien que le son soit un peu trop sourd et que la voix de Pierre
Weinsberg ne convienne pas franchement aux compos qu'il interprète.
Trop rauque, manque de souffle quand il faut pousser. Cela passe
mieux avec Erlandsson qui vocalise sur 3 titres seulement. Un
album pas trop mal qui devrait plaire aux fans des 80's.
|