[ A ] [ B ] [ C ] [ D ] [ E ] [ F ] [ G ] [ H ] [ I ] [ J ] [ K ] [ L ] [ M ] [ N ] [ O ] [ P ] [ Q ] [ R ] [ S ] [ T ] [ U ] [ V ] [ W ]
[ X ] [ Y ] [ Z ]

A

ANDRE MATOS " TIME TO BE FREE "- SPV - Par Laurent Feugier

Du heavy metal ? symphonique ? et oui mais celui de André Matos a toutes les qualités pour vous plaire. Et pour plusieurs raisons : richesse ,diversité des compositions , production excellente de Sascha Paeth, mélodies puissantes et ce savant mélange de musique classique et de heavy métal parfois speed. Mélodies flamboyantes ( " Rio ", " Time to be free ", " Rremember why ", " How long " ) morceaux aux breaks superbes ( " Rescue " ) et le chant de Mr Matos toujours aussi technique et qui nous emmène dans cet univers épique. Il module sa voix en fonction des compositions parfois dans les aigus, parfois dans les graves mais avec toujours autant de justesse et de classe. Arrangements subtils et variés : André Matos a une formation de chef d’orchestre et cela se ressent ( " Looking back " ) !! Les titres respirent la fraicheur et suscitent l’enthousiasme. Du heavy métal symphonique mélange de Iron Maiden, Helloween et bien sur Angra voire Shaman mais en ne gardant que le côté le plus mélodique de ces groupes (" Face the end " ). Un seul regret, l’absence sur le pressage européen de la reprise de Journey " Separate Ways " (réservé aux japonais mais dont vous pouvez vous délecter sur YouTube…) Un super album pour un super chanteur ! Et ceux qui ont assisté à ces prestations en acoustique pour la promotion de " Time To Be Free " (merci encore Roger Wessier ) peuvent en témoigner, André Matos c’est la gentillesse, la simplicité et la classe à l’état pur !!

AOR " L.A Attraction " (MTM / Musea) Par Jee Jacquet - Note : 8.5 / 10

Frédéric Slama est un artiste français très apprécié aux States mais malheureusement trop peu connu en France. Son projet : AOR existe depuis cinq ans maintenant et " L.A Attraction " est le dernier né. Navigant entre FM et Westcoast, la musique de Frédéric est aussi peaufinée qu'accrocheuse, servie par quelques pointures du genre comme sur les précédents albums. Nous citerons principalement Steve Lukather, Philip Bardowell, Michael Landau et Tommy Denander que l'on retrouve également à la production. Sa présence a toujours été un gage de qualité et sa collaboration avec Frédéric ne date pas d'aujourd'hui. Un tandem efficace et en totale osmose. Le son clair et peaufiné rend hommage aux compositions qui représentent le travail le plus abouti de l'artiste français à ce jour. " L.A Attraction " est plus FM, plus rythmé que les précédentes œuvres de AOR et contient des influences telles que Toto, Radioactive, entre autres. Les chanteurs (Philip Bardowell, Dane Donahue, Rick Riso, J.Lynn Johnston) sont à la hauteur, les guitaristes tissent leur toile sans parcimonie aucune, créant une rivière d'harmonies du plus bel effet. Tout semble couler de source mais que l'on ne s'y trompe pas, la trame des morceaux est solide comme le roc. On est professionnel ou on ne l'est pas ! La maturité de ces musiciens là leur permet d'être à l'aise dans tout registre. Le band nous fait vivre quelques moments plus forts que d'autres avec "How could I Ever Forgive Her", "Like An Open Book", calme et sublime, "I Won't Give Up On You" ou encore "One More Chance". Une poignée de titres aux belles couleurs de la westcoast s'immisce dans la track liste, générant un petit changement d'ambiance très agréable ( "Don't Ever Say Goodbye", "The House Of Love", "Tears In The Rain" etc). Et pour achever les festivités, un instrumental "Lost In Your Eyes" aussi sublime qu'intense où les guitares vous donnent des frissons tant leur feeling est grand. Fraîcheur et émotion en filigrane, mélodies chromées et de première classe, ce cd possède des atouts certains et saura trouver à coup sûr le chemin de votre cœur. Frédéric Slama peut être fier de lui car avec cet opus, il rivalise sans peine avec la crème des artistes US officiant sur le même terrain.

AMBITION (Frontiers / Nocturne) Par Jee Jacquet - Note : 8 /10

Ce projet réunissant à la base Thom Griffin (Trillion) et Joe Vana (Mecca) a bien failli tomber à l'eau. Les problèmes personnels du sieur Vana ont en effet pas mal perturbé la progression des choses. La sortie de l'album, sans cesse repoussée, devient effective fin janvier 2006 et c'est sans conteste une bénédiction pour tout fan de FM. Il aurait été fort dommage de mettre Ambition aux oubliettes tant les morceaux présentés sont, en majeure partie, de grande qualité. Divers compositeurs dont Fabrizio Grossi (qui tient ici la basse et produit le cd) ont participé à l'élaboration du projet tandis que Jean Michel Byron (chant, ex-Toto) et le guitariste Tommy Denander (oui, encore lui ! ) sont venus enrichir le line-up. Dès le premier titre, c'est l'entrée directe au paradis de la FM ! Une vraie bombe ce "Hold On" et quel panache dans l'interprétation vocale ! Thom Griffin est un excellent chanteur, mêlant à merveille passion et émotion. Des brûlots de ce genre, nous en comptons plusieurs dont l'un des duos en compagnie de JM Byron "Hypocrites". On retrouve également l'ex-vocaliste de Toto en solo sur "Hunger" mais il ne s'agit pas là de sa plus belle performance. Le duo avec Joe Vana (qui finalement n'enregistra qu'une chanson) est un peu moins réussi. Des relents de Toto apparaissent ici et là ( "Shaping Fate & Destiny", "Waiting In My Dreams" ) tout comme certaines influences des années 80. Les mélodies parent les compositions de mille feux, Denander est toujours aussi précis et délicat dans ses partitions et les refrains sont diablement efficaces. Le seul bémol dans cette histoire, ce sont les deux, trois titres glissés au milieu de l'album qui paraissent un peu ternes en comparaison des autres. Pour finir, une mention spéciale pour la reprise de Bill Champlin "No Wasted Moments" (1992), ornée d'arrangements différents et interprétée avec classe par Thom Griffin. Ambition est un produit à ne pas manquer, il figure parmi les nouveautés les plus appétissantes de ce début d'année.

ALIEN "Dark Eyes" (Frontiers / Pias) Par Jee Jacquet

En 1988, Alien lance son premier cd qui, oh miracle, est un tel succès qu'il deviendra platine par la suite. Il est vrai qu'à l'époque, ce genre de formation proposant un mélange de rock et hard rock FM, avait le vent en poupe. Les suédois tiraient parfaitement leur épingle du jeu alliant compositions sans faille et production peaufinée. Tony Börg (guitare) et Jim Jidhed (chant) formaient un tandem de choix. L'alchimie entre les deux, tout autant que leur talent respectif, ont grandement contribué au succès de Alien. Trois albums suivirent avant que le groupe ne splitte en 1994. En l'an 2004, le fameux tandem évoque une reformation, en discute ensuite longuement avec les autres membres et comme tout un chacun accueille chaudement l'idée, Alien finit par renaître de ses cendres ! Tony Börg affirme que les nouvelles compos ont coulé de source, les membres du band retrouvant instinctivement leurs marques et le feeling qui les unissait dix années plus tôt. Bilan de l'opération : un album très proche de ce que Alien proposait par le passé. Mais c'est là où le bât blesse car même si le produit est bon, il est typiquement estampillé hard rock / rock des 80's et 90's. Ces messieurs ont oublié de se mettre à la page tant par le style de leurs morceaux que leur son. D'accord, c'est plutôt bien ficelé, la voix de Jim Jidhed est un régal mais si la formule fonctionnait antan, elle est quelque peu éculée et défraîchie de nos jours. Ceci n'est pas péjoratif, nous pensons simplement qu'Alien aurait pu actualiser son travail au lieu de nous offrir une copie presque conforme de ses premières réalisations. Jim Jidhed en solo (Full Circle - 2003) est dix fois plus intéressant et l'homme aurait pu tirer partie de cette belle expérience lors de l'écriture des morceaux d'Alien. Nostalgie quand tu nous tiens… Un retour sans tambour ni trompette pour un ex-grand du rock mélodique.

YANN ARMELLINO " Cross-Road "
Par Franck Renard (Brennus Music)

www.yannarmellino.com et www.brennus-music.com

Parvenu à faire signer ses trois premiers albums chez Sony et Edel music, Yann Armellino décroche un contrat avec Ibanez, le partenaire de Steve Vai, Joe Satriani, Paul Gilbert ou encore John Petrucci ! Puis , il y a 2 ans, ce fut la fermeture du label Edel Music. Yann reste tout de même épaulé par un homme de confiance : Jean Davoust, son éditeur, bien connu du grand milieu musical. Il réussit à gagner la confiance du label Brennus Music, patronné par Alain Ricard qui a révélé les plus grands talents comme Manigance, Killers, Wild West etc…. N'oublions pas que sur le 2ème album, Norbert Krief (ex-Trust) participait au titre " Phase me ". Aujourd'hui, Yann Armellino est de retour avec un 4ème album qui nous réserve de grandes surprises. Parvenu à obtenir la participation de quelques invités prestigieux qui chantent chacun sur un morceau : Larry Braggs (Tower Of Power), Conny Florance qui travaille avec Elton John et surtout Tony Lindsay de Santana. dont il avait proposé son projet, après écoute de la démo. Cet album fait une belle place aux reprises puisque l'on trouve 5 titres de Robert Johnson disparu bien trop tôt du milieu bluesy dont il était l'un des maîtres, 1 titre de Chuck Mangione " Feel so good " remixé façon Yann et " Shandi " de Kiss. Version instrumentale qui n'est peut-être pas le meilleur titre du répertoire de Paul Stanley. N'oublions pas que Yann a pris ses racines musicales grâce à Kiss dont il est devenu fan depuis son enfance. En outre, l'album renferme tout de même 14 titres avec des compos persos. Yann impose un style propre, très bluesy, electro métal comme " Electro song " ou " Riff roll& stylus " puis " Metal song (Baby's like Metal) " dont le titre hausse le ton coté métal et " Beach music ", ballade musicalement romantique qui nous laisse rêveur. La production est digne des plus grands, Yann y attache une très grande importance. C'est un peu pour cela que l'album avait pris un peu de retard, mais le professionnalisme est présent. Et puis le petit bonus est ce clip vidéo " Walkin' blues " créé par son frère Michaël et tout comme le professionnalisme de son autre frère (Alban) pour le coté photos et pochettes d'albums, voilà l'un des grands secrets dévoilé de la famille Armellino ! Un album de grande valeur qui ne restera pas inaperçu en cette année 2005 .