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FREDERIKSEN-DENANDER " Baptism By Fire " - Frontiers / Nocturne – Par Laurent Feugier

Quand deux monstres sacrés du Rock FM (Fergie Frederiksen ex-Toto – Isolation et le prolifique Tommy Denander) s’associent, leur album est très attendu par les fans du genre ! Trop peut-être me direz vous ? Car on aspire toujours à un chef d’œuvre, ce qui n’est souvent pas le cas ! Bon alors et ce " Baptism By Fire " ??? Et bien pas de must mais un album très agréable et très bien fait, qui se laisse écouter avec plaisir et ce n'est déjà pas si mal, non ? Des Rock FM songs mélodiques (les mid tempos " Let him go ", " Silver lining " ou " Never try to love again "). Les solos de guitare de Denander sont incendiaires et illuminent chaque titre (" Right here ", " Silver lining ", " Written in stone ", " Left with nothing ", " Keep a light on ") ! Toutes ses interventions sont superbes et possèdent une incroyable fraicheur ! Quel exploit quand on connaît tous les projets ou les albums auquel Tommy a participé en tant que producteur, compositeur, instrumentiste. Les morceaux restent dynamiques et entraînants (" Right here ", " Baptism by fire ", " Dead end "). Les refrains FM taillés sur mesure (le super " Saving grace ", l’entêtant " Silver lining "). La production est au diapason et sert parfaitement les compositions. La guitare reste en avant mais sans étouffer les autres instruments. Tous les morceaux sont bien en place, rythmés et toujours mélodiques. On ne s’ennuie pas une seconde ! En définitive, sans être un must, cet album reste un très bon produit pour tout amateur de Rock calibré FM.

FRONTLINE "CIRCLES " Par Laurent Feugier (AOR Heaven/Underclass) - Note : 8/10
Les albums de Frontline se suivent et se ressemblent vont dire les esprits "chagrins". Il est vrai que leur musique peut paraître répétitive voire linéaire pour certains. Mais leur style leur est propre et reconnaissable. Par rapport au dernier album " The Seventh Sign " sorti en 2004 " Circles " est en quelque sorte un retour aux sources et à plus d'inspiration. Attention, les Allemands n'ont rien changé à la recette qui a fait leur succès et leur reconnaissance dans les milieux du rock mélodique. Mais les compositions ici présentes sont plus variées et plus riches. Il faut toujours plusieurs écoutes pour se familiariser avec les nouveaux morceaux. Le son est toujours puissant, racé et le coté émotionnel et mélodique toujours bien présent. "No one" qui ouvre l'album avec ses nappes de clavier à la Journey et une rythmique soutenue nous ramène 12 ans en arrière au temps de " State Of Rock ". Mais le tempo peut se faire plus lourd comme pour " I give you to the rest ", " Don't run away ", " Hunter ". Les soli de Robby Boebbel sont brillants et aériens. La guitare et les solos qui agrémentent les morceaux sont de véritables enchantements (" My vision ", " Don't run away "). Les titres peuvent s'avérer plus mélodiques voire FM comme sur " Save me ", " into deep " ou " It is you " et son refrain plus accrocheur. La semi ballade " Did you ever taste the pain " est une réussite. Le titre " Say what you have to say " représente bien le style Frontline à la fois hard et mélodieux comme la voix de Stephen Kammerer caressante et agressive. Sans atteindre le niveau du superbe " Heroes ", ce " Circles " est un très très bon album. Un cd que ceux qui ont aimé " State Of Rock " ou " Against The World " vont beaucoup apprécier.

FLAGSHIP "Maiden Voyage" (Metal Heaven / Musea) Par Jee Jacquet

Deux des membres de Narnia (Christian Rivel et Linus Kase) ont en commun la passion du rock symphonique, des groupes comme Kansas, Styx, les Buggles et Queen. Ils réalisent que ce style de musique n'est que très peu représenté aujourd'hui et décident alors de reprendre le flambeau en créant Flagship. Le but principal du duo est de puiser dans les racines du rock progressif et d'y ajouter une touche moderne, principalement en ce qui concerne la production et les arrangements. Pour obtenir le résultat recherché, Kase et Rivel vont embaucher des musiciens susceptibles de bien comprendre le feeling, l'essence du projet mais aussi aptes à faire montre d'une certaine technique. Une fois tout ce beau monde réuni, l'enregistrement peut commencer. Celui-ci débouchera sur un produit d'une grande qualité et assez surprenant en vérité. On a carrément l'impression de retrouver Kansas et Styx à leurs débuts mais dans une formule très actuelle donc pas surannée pour un sou. Le violon et les claviers retranscrivent parfaitement l'atmosphère des mid-70's, ils représentent les éléments majeurs de la trame des compositions. Rivel joue sur les émotions mais sa voix est parfois trop fragile pour donner le ton juste ; c'est le seul point faible de l'album. En six titres, Flagship va développer différents thèmes, complexes et mélodiques sans jamais perdre le fil malgré les nombreux breaks intégrés sans faute dans sa musique. Tout se mêle et s'unit de fort belle manière, nous sommes vite captivés par ce " Maiden Voyage " décidément très accrocheur. La cerise sur le gâteau, c'est la présence de Kerry Livgren (ex-guitariste de Kansas) sur la reprise de l'un de ses morceaux " Ground Zero ", paru sur son premier cd solo "Seeds Of Change" (1980). Pour l'occasion, cet excellent titre est agrémenté de tout nouveaux arrangements et l'interprétation vocale de Christian Rivel est parfaite. Un grand moment qui rappèle bien des souvenirs. C'est un beau voyage que nous offre là Flagship. Pourvu qu'il y ait un second chapitre l'an prochain !

FINAL FRONTIER " High Tension Wire " (Frontiers / Pias) Par Jee Jacquet

Changement de label, addition d'un guitariste (Lawrence Falcomer - Sonic X), Final Frontier entame l'année 2005 avec sérénité. " High Tension Wire " est la 3ème réalisation du groupe qui poursuit sa lancée sur les routes de la FM. Pas grand changement à signaler, à vrai dire, si ce n'est 2 ou 3 compos plus structurées que les autres. Les Canadiens n'ont certes pas inventé la poudre et restent constants dans leur travail. De la bonne FM aux refrains chatoyants et très accrocheurs. La particularité, c'est la voix haut perchée de Rob Moratti, énervante pour certains, parfaite pour d'autres. Cela dit, il chante plutôt bien cet homme, alors on ne va pas se plaindre outre mesure de la tessiture spéciale de son organe vocal. Toujours influencé par les années 80, le groupe y ajoute sa touche personnelle et cela fonctionne à merveille. Sur les 11 morceaux présentés, quasiment tous ont cette fraîcheur, ce délié qui invoquent en nous l'image d'une fenêtre ouverte sur un ciel sans nuage ou celle d'un jardin fleuri. Final Frontier a cette faculté d'attirer l'attention de l'auditeur sans trop en faire, en toute simplicité. " Angel Of The Lake " et " Let Me Be The One " (titre bonus ne figurant que sur le pressage européen) se démarquent du lot ; l'un parce qu'il rappèle Styx, l'autre parce que sa mélodie est tout simplement touchante. On ne sait pas si tout cela convaincra beaucoup de monde mais ces musiciens là ont la foi et la passion pour eux. Un produit parfait pour célébrer le printemps ou pour oublier vite fait bien fait les soucis quotidiens !

TOMMY FUNDERBURK "Anything For You" (Frontiers / Pias) Par Jee Jacquet

Tommy Funderburk est l'un des choristes les plus demandés dans le monde du rock. Motley Crue, Whitesnake, Yes, Starship, Jon Anderson, Boston, Steve Lukather…la liste est longue ! Cet américain a également été chanteur de Airplay (un album en 1980), The Front, What If, King Of Hearts (le groupe du guitariste de rock californien Bruce Gaitsch). Un beau CV qui se devait d'être complété par une réalisation solo ; étape obligée pour tout chanteur digne de ce nom ! Guidé par l'homme à tout faire de Frontiers Records (Fabrizio Grossi), le sieur Funderburk a concocté plusieurs morceaux en collaboration avec des musiciens westcoast (Michael Thompson, Bruce Gaitsch entre autres). Je m'attendais à un album hyper soigné du style Radioactive ou même Bruce Gaitsch, teinté musique californienne, et je découvre un rock FM sans chaleur, pas toujours bien chanté et surtout, assez quelconque. Ca rentre par une oreille et ça ressort de l'autre ; vous voyez le genre ? Non, franchement, même en réécoutant plusieurs fois et attentivement ce "Anything For You", je reste de marbre. Comme d'autres cds Frontiers sortis récemment, ça joue correctement, ce n'est pas mauvais dans le fond mais rien ne ressort et on s'ennuie rapidement. A quoi sert de jouer sur un nom connu et reconnu si c'est pour nous sortir un album qui ne va intéresser qu'une faible minorité ? Tout ça n'est pas fait pour redorer le blason de la FM. Tommy Funderburk a trouvé sa place en tant que choriste, celle d'artiste solo est loin d'être assurée.

FATE "Scratch'N Sniff" (Réédition)
Par Jee Jacquet (MTM Classix / Import Allemagne)

Après la réédition du must "A Matter Of Attitude", MTM Classix remet le couvert avec un autre album de Fate (le quatrième), " Scratch ' N Sniff " sorti originellement en 1990. Le line-up a changé entre temps et c'est Mathias " IA " Eklundh (qui fondera sous peu Freak Kitchen) que l'on retrouve à la guitare et Per Henriksen au chant. La voix de ce dernier donne un cachet plus heavy à la musique du groupe tout comme le jeu de guitare de Mathias qui épice quand même pas mal le tout, comparé à son prédécesseur FM Hank Sherman. Vous l'aurez compris, Fate a laissé choir son manteau de velours pour un blouson en simili cuir. Simili car les mélodies ne sont pas exemptes de " Scratch'N Sniff ", à défaut d'être moins sophistiquées et le hard rock présenté ici n'est pas non plus très rentre dedans. Fate désire toucher un public plus large en revisitant les bases d'un style qui lui apporta pourtant de nombreux fans mais l'avenir prouvera que ce choix n'était pas le bon. L'album n'est pas mal mais on reprochera au chanteur sa tendance à gueuler au lieu de chanter ! Néanmoins, la nouvelle formule est plutôt sympathique et même si les compositions ne sont pas toutes d'un niveau égal, nous prenons plaisir à (re)découvrir ce " Scratch'N Sniff " excellemment produit par Tommy Hansen. Pour la petite histoire, son fils Frederik (guitariste) fait partie des guests ! Les deux inédits offerts sur la réédition ont une puissance indéniable et s'avèrent plus heavy que le reste du cd. La progression de Fate vers des horizons de moins en moins FM perdurera jusqu'à la dissolution de la formation en 1992. Aujourd'hui, après une réunion célébrée en juillet 2004 par une prestation au Deep Impact festival à Munich, Fate annonce l'enregistrement d'un album qui devrait voir le jour cette année.