[ A ] [ B ] [ C ] [ D ] [ E ] [ F ] [ G ] [ H ] [ I ] [ J ] [ K ] [ L ] [ M ] [ N ] [ O ] [ P ] [ Q ] [ R ] [ S ] [ T ] [ U ] [ V ] [ W ]
[ X ] [ Y ] [ Z ]

J


JOE LYNN TURNER " Second Hand Life " - Fontiers / Nocturne – Par Laurent Feugier

Un album de Joe Lynn Turner est toujours très attendu. Celui-ci reste actuellement une des plus grandes voix du rock. Malgré une carrière solo en dents de scie, avec ce " Second Hand Life " nous espérions une réalisation à la hauteur du talent du bonhomme. Allait-il nous donner un album dans la lignée de son excellent dernier projet avec Sunstorm ? Et bien ce nouvel opus est moins hard FM que Sunstorm mais on a un réel plaisir à écouter cette grande voix puissante et mélodieuse. Les influences sont très 80's et bien sur l’ombre de Rainbow plane sur pas mal de morceaux : "Blood red sky", "Over the top" voire de Deep Purple avec "Stroke of midnight" (normal car co-écrit avec Blackmore/Glover ! ). Concernant l’écriture même, Jim Peterik est de la partie pour le très mélodique "Second hand life" et son superbe break planant. On notera aussi le très soul /blues à la Hughes /Turner "Got me where you want it ". D’autres titres sont plus hard FM comme "Love is on your life" ou "Cruel" et son refrain mémorisable. Les ballades émotionnelles comme "In your eyes" ou plus classique comme "Love is on on your side" permettent à Joe Lynn Turner de nous rappeler quel chanteur il est ! Une seule reprise mais très réussie "Sweet obsession" de Bonfire. Un album très agréable et varié qui ravira les nostalgiques de ce hard rock mélodique et néanmoins classique.

JORN " The Duke " (AFM / Underclass) Par Jee Jacquet - Note : 9 /10

Jorn a promis de ne plus se disperser en participant à divers projets et de se concentrer à Masterplan (groupe où il officie en compagnie de Roland Grapow). Ceci ne l'empêche pas de poursuivre une carrière solo et de nous présenter son quatrième bébé : " The Duke ". Le line up est différent de celui du précédent cd ( Out To Every Nation - 2003), seul reste le guitariste Jörn Viggo Lofstad (Pagan's Mind). Il est ici secondé par Tore Moren (Carnivora) et c'est l'ex-TNT Morty Black que l'on découvre à la basse. Le batteur de Company Of Snakes (Willy Bendiksen) vient compléter la formation. Jorn a toujours su s'entourer de supers musiciens, ceux-ci le servent à merveille. On le sait, quel que soit le style musical, Lande assure généralement un parcours vocal sans faute. Puissance, maîtrise, hargne ou plus réservé, il sait donner le ton juste pour faire décoller n'importe quelle composition. C'est le cas pour " The Duke " où il se montre décidément très brillant pour ne pas dire absolument parfait ! Les mid tempos sont à l'honneur ; ils ont tous fière allure avec leur rythmique en béton, leur atmosphère prenante et un son (énorme) qui leur donne une ampleur supplémentaire. "Duke Of Love", aux influences Company Of Snakes, un brin bluesy n'est pas mal non plus. C'est un ravissement que d'entendre Jorn dans ce registre. Lorsque le groupe accélère le tempo, la température augmente d'un cran : "Stormcrow", "Are You Ready", reprise vitaminée et sans faute de Thin Lizzy. Cela déménage sec au niveau des guitares ! En final, l'homme nous ressert le morceau "Starfire" (figurant sur son premier album solo sorti en 2000) mais dans une version spécialement réarrangée. Magnifique ! Au total, dix compos de gros calibre à écouter sans modération et une interprétation magistrale de la part de Jorn le conquérant. PS : un titre de plus "Noose" se trouve sur le pressage japonais.

JADED HEART "Helluva Time" (Frontiers / Pias) Par Jee Jacquet

Lorsque Michael Bormann (chant) a annoncé son départ de Jaded Heart, nous pensions qu'il signait en même temps la fin du groupe. Raté ! Non seulement ses ex-compagnons continuent leur chemin sans changer de nom (qui appartient pourtant de droit à Michael et son frère) mais n'ont pas perdu de temps à lui trouver un remplaçant. C'est le suédois Johan Fahlberg (ex-Scudiero) qui a donc la lourde tâche de reprendre le flambeau porté jusqu'à présent haut la main par Michael Bormann. La différence de voix donne un ton plus heavy au style du band qui a construit ses morceaux en conséquence. Qu'on se le dise, le nouveau Jaded Heart marque un virage dans la carrière des allemands. Les mélodies accrocheuses, typiques de la formation, sont moins nombreuses mais l'on en retiendra malgré tout quelques unes dont " Tomorrow Comes " et " Dreams You'll Never See ". Pour le reste, comme je l'ai précisé précédemment, Jaded Heart donne dans le hard rock, heavy avec des mid tempos bien envoyés mais sans grande envergure. Cela se laisse écouter, on peut même taper du pied sur certains titres mais l'on se rend compte que le tout est, en définitive, assez banal. Comme quoi les compos et la voix de Bormann constituaient une grande partie de l'assise du groupe. Son sens de la mélodie manque ici, tout comme son chant (souvent apparenté à celui de Jon Bon Jovi) et il aurait été préférable que les musiciens poursuivent leur chemin sous un autre nom. La nouvelle formule n'a pas grand chose de convaincant, Jaded Heart tombe dans l'ordinaire et nous perdons du même coup l'un des fleurons de la FM allemande.

JOURNEY " Generations " (Frontiers / Pias) Par Jee Jacquet

Chaque album de Journey (LE groupe FM par excellence) est attendu avec grande impatience et le nouveau-né n'a pas fait exception à la règle. Quatre ans après " Arrival ", le quintette US lance " Generations " sur le marché et c'est avec une certaine fébrilité que nous nous sommes lancés à la découverte de cette treizième réalisation studio. La 1ère surprise vient du fait que chaque musicien interprète au moins un titre, le reste échouant (fort heureusement) au chanteur Steve Augeri. Si Deen Castronovo (batterie), Neal Schon (guitare) et Jonathan Cain (claviers) s'en sortent plutôt bien, ce n'est pas le cas de Ross Valory (basse) dont la voix et le morceau rock'n'roll ont du mal à passer. Autre surprise, la reprise d'un vieux titre de Schon/Hammer (Here To Stay - 1982) : " In Self-Defense ", interprété par Neal Schon et à peine remis au goût du jour. Une bonne chanson rock néanmoins mais pourquoi ne pas y avoir privilégié un inédit ? L'album comporte des titres typiquement Journey : son chromé, mélodies majestueuses, arrangements peaufinés (" Faith In The Heartland ", " The Place In Your Heart ", " Believe ") mais le reste n'accroche pas particulièrement. Trop soft ? Limite banal ? Pas assez homogène ? Un peu de tout cela sans doute. Jugez donc, sur les trois ballades, aucune ne mérite les trois étoiles bien qu'elles soient plutôt agréables à l'écoute. Décidément, Journey semble limite au niveau de l'inspiration avec ce " Generations ". Il ne suffit pas de jouer parfaitement (rien à dire là-dessus) et de tabler sur le nom du groupe pour faire un carton. Certains y trouveront certainement leur compte, d'autres retourneront vers Arrival, le précédent opus du band. Quatre années d'attente pour un cd dont on espérait tellement et qui, au final, s'avère un peu décevant, provoque chez-nous une certaine amertume.